Texte – Tout peut être là equànimement

Une colère peut être « moteur », générateur de quelque chose ou donner une force supplémentaire pour une situation délicate.

Un maux sur le corps, une maladie, pour faire ralentir, s’arrêter un instant.

Des pensées, un vacarme incessant, afin d’éclairer l’observateur en soi.

Etc etc.

Peu importe la forme. Elles peuvent toutes apparaître equànimement. Reste l’essentiel au-delà de la forme.

Si je cristallise la forme avec des « devoirs » et « vouloirs » sur ma vie, les conditionnements prennent alors le contrôle et je me m’auto-enferme dans une idée de ce que je devrais être ou ce qui ne devrait pas être.
La peur apparaît avec l’enfermement.
La souffrance physique et psychologique apparaissent… trouvant un bourreau dans la forme et créant une victime « ce que je devrais être », un personnage illusoire qui défie l’instant présent. En sommes, un auto-sabotage, un combat contre lui-même, dont il ne pourra sortir victorieux puisque le bourreau et la victime sont les 2 faces d’une même pièce.
Je suis pris dans les limbes de ma propre création.
J’ai peur de ma propre lumière, de ma propre force, de mon propre pouvoir.

À tout moment ces constructions peuvent se détruire. Par une ouverture, une prise de conscience ou même par un excès, une saturation de cela. Tout est possible.

N’accroche aucune forme. Ne te mets pas en tête quelque chose. Vis comme si tout pouvait être là equànimement.
Et si une forme se cristallise, observe simplement…
Qu’est-ce qui est touché en moi ?
Qu’est-ce qui fait que tout ne peut pas être là equànimement ?
Quelle est la part non nourrie et enfermée dans une demi-vérité, dans une condition, dans des règles, dans ses limites ? À quoi ressemble-t-elle ? Quels souvenirs et expériences cristallisés lui sont associés, qu’est-ce que je continue à faire vivre du passé ? Quelles idées et quelles sensations sont associées ?…

Observe-là, accorde-lui ta pleine attention.
Juste une main tendue, sans bouger, sans alimenter l’histoire. Juste la regarder pleinement, honnêtement.
Reste juste là avec elle, sans distraction, sans fuite, sans auto-évaluation, sans jugement, sans chercher à rectifier quoi que ce soit. Il n’y a pas de hasard.
Laisse-là s’exprimer, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle se rende, dans le silence et la gratitude de l’être, inconditionnel.

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