Texte – Reconnaissance

Chère Reconnaissance
Comment ai-je pu croire que tu étais un besoin
Comment ai-je pu imaginer que tu m’apporterais les trésors qui rempliraient mon cœur
Je n’ai fait que combler un trou
Même creuser mon trou
Le remplissant d’un rendu
Qui ne provenait que de mes peurs

Cher besoin de reconnaissance
Tu es ma blessure la plus sournoise
Car tout de toi semble crier l’amour
Reconnaître semble donner
Reconnaître semble inclure
Reconnaître semble aimer

Chère blessure de reconnaissance
Je me suis désaxé pour avoir un rendu
J’ai donné davantage
Pour finalement ne récolter que des miettes
Ainsi chère blessure
J’ai quémandé l’amour en m’offrant

Mais le pire n’était pas là
J’ai donné autorité ailleurs
J’ai honoré la pensée d’être digne de recevoir
Condamnant par là même le corps à cette impuissance de recevoir
J’ai étouffé d’un faire
Un sur-jeu miséreux, course du mieux et du mielleux
Sans réaliser qu’Etre était déjà là

J’ai signé ma mise à mort
Et à la fois la force d’un nouveau combat
Celui où ni le corps ni le mental ne fait sa loi
Et où tous deux se réussissent
Pour dévoiler le cœur sacré

Chère Reconnaissance
Il a fallu la tombe
Pour je tombe enfin le masque
Sans ce trou sans fin
Je n’aurai pas trouvé Équité

J’aurai toujours un peu forcé
Et c’est cela que j’aurai nommé donner
Donner ne se voit pas
Donner est déjà là
Fluide et naturel

Recevoir est déjà là
Je n’ai qu’à le percevoir de plus en plus
Ouvrir grands mes yeux
Ne pas m’arrêter à l’étiquette
Juste tendre l’oreille
Engager le constat
Et non le combat

Reconnaissance
Tu m’as ouvert une nouvelle naissance
Tu te sacrifies
Pour avancer
En cela je t’honore

De la blessure à l’ouverture
Il n’y a qu’un pas
Qu’un passage

Merci pour tout

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