Texte – Au-delà de la séparation physique, te retrouver

Je n’ai pu te dire au revoir une dernière fois,
toucher ton cercueil,
faire mon deuil,
de mon monde, suivre les lois.

Je n’ai pu chercher le réconfort,
et pleurer dans d’autres bras.
J’ai manqué de chaleur humaine,
à ne plus avoir le choix que de plonger dans la mienne.

J’ai dû me mettre en retrait,
voir défiler les heures m’éloignant de toi.
Cette souffrance-là,
Je l’ai vécue de plein fouet.

J’ai vu que tout pouvait se vivre en gratitude,
quand l’heure sonne.
Que personne n’échappe à cette solitude,
que la solitude n’échappe à personne.

J’ai réalisé que ma souffrance me reliait à toi,
et qu’il y avait une autre voie.
Je t’ai senti sous ma main et tout autour de moi,
j’ai plongé là où tu étais, au cœur d’un je ne sais quoi.

Un je ne sais pas, impensable,
qui a chassé toute épreuve et m’a ravi le cœur.
Comment expliquer l’inexplicable ?
Que de la vie, il n’y a pas d’erreurs.

J’ai laissé ce frémissement de l’âme
parcourir mon corps.
J’ai laissé ce « pourquoi pas » si fort
s’installer sans blâme,

se frayer un chemin dans mes vérités établies,
se déposer sans jugement et sans préavis.
Ce qui semblait au-dehors
pénétrait comme une vague d’or.

Emportant sur son passage
l’écume des histoires même les plus sages.
Ne restait que cela, au-delà des armes,
juste un frémissement de l’âme.

Un panel de directions
d’un même mouvement en action.
Un panel de potentiels
d’une même nature éternelle.

J’ai laissé le courant se déployer,
j’ai enfin pris la totalité.
J’ai laissé tout remonter,
même la vase cachée semblant impacter et troubler.

J’en ai vu chaque petit détail,
comme des merveilleuses petites failles,
scintiller en miroir,
et éclairer les mémoires.

Je les ai pris en compte avec foi
pour toi et pour moi,
comme des trésors cachés
nous rendant notre liberté.

J’ai su que nous étions
tous deux au diapason.
L’un et l’autre nous éclairant,
l’un dans l’autre nous guidant.

Tu étais en haut, j’étais en bas.
Dans ce rapprochement de l’âme,
le haut a pénétré le bas,
révélant l’éternelle flamme.

4 réponses sur “Texte – Au-delà de la séparation physique, te retrouver”

  1. Merci Céline,
    D’habiter les mots que tu poses en douceur
    De soulager les peines comme une grande sœur
    La vibration des mots est une belle aventure
    Qui dégage les nuages et mène à l’ouverture
    Ta pratique des soins que j’observe de loin
    Perle dans tes phrases jusqu’au final point

    Merci Céline, moi qui dans mon petit coin, à la porte de l’automne me sens si inutile en étalant du verbe sur mon ordinateur, que je partage parfois à quelques connaissances dont je sais une forme de bienveillance ne me sens pas encore capable, assez solide, pour y glisser comme toi le positif. Pardonne-moi d’avoir usé du tutoiement, sans permission, c’est que tu nous touches d’aussi près qu’on imagine aussitôt être de tes amis. C’est drôle, je suis là à t’écrire, sous la dictée de mon cœur, appliqué à relayer des mots venus d’ailleurs, un peu comme toujours. Mais ceux-là sont de vibration haute, pour toi et ceux qui te lisent et t’admirent.
    Je ne m’autorise pas encore à aller vers le chemin ouvert aux autres, par peur d’incompétence et faute de raison valable désormais. J’ai eu longtemps le passeport de ma profession, modeste mais de lien. Tardivement j’ai pu en mesurer la valeur car le rythme des campagnes me correspond mieux, en retour la vie et les habitants m’ont servi des trésors de merci, des sourires chaleureux. Maintenant au bord du chemin, je me sens un peu vide. Je sais que tout cela existe, là, tout près mais je n’ai plus de passeport ni ne m’autorise plus. Alors je glisse sur la toile dès que je le peux et trouve des pépites, comme cette découverte que je fais aujourd’hui. Dans notre actualité c’est un plaisant onguent et je t’en remercie. J’ai un peu trop traîné dans les bas-fonds de l’information parallèle mais trop est toujours égal à lui-même : Trop !
    Tu me fais sortir la tête de l’eau. Le sujet de ton texte est le vécu de nombreuses personnes dont le deuil a été balayé, sauvagement par l’arbitraire de gens dont on peut se demander si l’âme les habite encore sous les couches de leurs certitudes, les pauvres.
    Pardonne-moi pour mes sombres propos finaux. Je vais réécouter « Il y a » pour me donner un soin de ta part.
    J’ai pu croiser et connaître un peu des thérapeutes comme toi et mon contact avec eux est toujours intact. Je sais donc que je peux les retrouver avec bonheur si besoin. Mais merci de rendre vivantes ces thérapies parallèles bénéfiques. Ajoutées à une sensibilité comme la tienne, au panel élargi, tu es un ange parmi nous, au moins un guide si je te gêne avec le premier qualificatif.
    Merci.

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