Texte – Frères d’âme

Lève toi
Frères d’âme
Élève toi
Au-dessus des cimes
Élève nous
Par-delà les abîmes

Ancre toi
Frère d’âme
Plonge là
Au cœur de tes racines
Fais le pour nous
Par-delà ce qui nous abime

Élève toi
Frère d’âmes
Ne nous enferme pas
Dans un catalogue d’idées tristes
Regarde nous
Sans critiques

Sens le vent en toi
Sécher les larmes
Aérer les espaces
Déplacer les limites
Fais-le pour nous
Par-delà ce qui nous divise

Sens la pluie en toi
Arroser les graines de ton cœur
Fait pousser d’autres lois
Et brise ce qui nous abrite
Fais-le pour nous
Pour la magie qui nous habite

Sens le soleil en toi
Réchauffer tes pas
Sens ta joie
Te pousser à grandir
Fais-le pour nous
D’aventures et non de mérites

Lève toi
Frères d’âme
Soulève moi
De ton plus beau sourire
Me sentir fou
D’aimer la vie

Sens l’orage en toi
Comme un signal de l’âme
Excédée d’émois
Se déposer en rires
Fais-le pour nous
Libère l’excès de nos vies

Pose toi
Frère d’âme
Et dans le renoncement de tes pas
Sens le renouveau et vibre
Fais-le pour nous
Arrête le mécanisme

Dépose toi
Frère d’âme
Ne regarde pas derrière toi
Sens l’enseignement et la vie
À l’intérieur de toi
Fais-le pour nous fais-le pour toi

Libère le grand regard
Fortifie cela
Viens ici nous rencontrer
Tout cela jouer de sa grande beauté
Viens ici dansons
Tout cela finir en célébration

Texte – Tristes tests

Chère tristesse

Chère énergie de mon coeur déchu
Descendu de tant d’étages

Les câbles ont lâché
La chute fut rude

J’étais monté si haut dans les nuages
J’étais monté si haut à travers les âges

Perdu dans les mirages
D’un personnage

Chère amie
Tu m’as rendu libre

Tu m’as rendu l’immortalité
Tu m’as lavé de tant d’histoires et de fatalités

J’ai fait peau neuve grâce à toi
Tu as même su guider mes pas

Je t’ai souvent dénigré
Et pourtant à la fois recherché

Sur chaque écran de mon cinéma intérieur
Dans tous les drames de ma vie de labeur

De la victime au bourreau
Emprisonné empoisonné

M’enfermant dans une idée
Me donnant raison de ne pas m’aimer

Chaque idée de toi
M’aide à me détacher de ces « moi »

Chaque triste test
Me permet de m’expérimenter et de me rendre

De n’attacher aucune action
Aucune création

Récolter l’énergie de vie
Ce qui porte toujours des fruits

Qui utilise chaque déchet
Comme carburant

Texte – Se laisser prendre c’est aussi la liberté

Courir pour toujours s’en sortir
Ne pas entrer dans les mailles du filet
C’est une quête de liberté certes
Mais duel encore
La liberté c’est de pouvoir tout être
Libre et enfermé
Pouvoir tout vivre
Le haut le bas
Pouvoir tout entendre
Sans vaciller
Voir plus loin que cela qui apparaît
Entendre ce qu’il y a dessous
Voir les liens et les faire siens
Sentir la globalité de son être
Être à la fois le filet et à la fois cela qui s’y dépose
Se laisser prendre
Se déposer dans la préhension même
Se déposer dans la manifestation quelle qu’elle soit
Plonger au cœur de tout
Et en voir l’illusion
Revenir à la genèse
À cela qui accueille tout
Qui ne peut rien prendre ni rendre
Puisqu’il est cela aussi
Se déposer ou voir ce qui ne se dépose pas
C’est la liberté m’aime

Texte – De l’amour sans compter

Comment faire avec tant d’émois ?
Résister à l’expire
Qui va tout balayer
Je le sais, je le sens venir…
Ce goût de rien
Ou ce dégoût de trop

Peut-être étais-je dans le déni ?
Ou juste une propagande intérieure ?
M’indiquant qu’aucune erreur
Dans ma logique de vie
Que tout résisterait
De ce qui était construit

C’était sans compter sur l’amour
Sur cela qui balaie tout
Qui fait de la chute une aventure
Et du vide, chaque petite chose merveilleuse

J’ai pourtant crié et hurlé
Je n’ai pas lâché
Et juste exprimer mes dernières réserves
Pour tenter de calmer mes peines

C’était sans compter sur l’amour
Sur cela qui balaie tout
Qui fait de la chute une aventure
Qui trouve de la complicité dans la plus petite banalité

Les douleurs ont persisté
Elles ont même gagné en intensité
Là encore je n’ai pas lâché
Tout peut résister
La construction est solide

C’était sans compter sur l’amour
Qui voit tout
Sur cela qui balaie tout
Qui te prend en charge
Si toi-même tu rends les armes

Pourtant le plus grand combat allait commencer
Celui de laisser aller
Sans pour autant m’abandonner
Celui de mourir à sa vie d’avant
De ne plus l’envisager
De ne plus la dévisager
Juste s’engager dans le néant
De renaître
Trouver une petite lumière

C’était sans compter sur l’amour
Qui habite tout
D’ensemencer même un terrain brisé
D’utiliser chaque faille
Comme une trouvaille
Chaque champ de bataille

Comment lâcher ma création
Même si plus rien ne m’y rattache
Quand le désir côtoie le dégoût
Quand tout cela se joue au grand jour
Éclairant le metteur en scène et l’acteur
L’histoire et le drame
Éclairant le doux leurre

C’était sans compter sur l’amour
Sur cela qui anime tout
Qui fait de l’aventure
Une Ouverture

Texte – Initiation Reiki et la joie d’expérimenter concrètement les énergies

Lors des initiation Reiki, nous avons la joie d’expérimenter concrètement les énergies. Par l’ouverture de nos sens en éveil, mais également, par la déconstruction de nos croyances qui permettent d’ouvrir notre regard et d’élargir nos perceptions.

Ces expériences concrètes et paradoxales sont nécessaires pour aller plus loin en conscience.
Cela est paradoxal en effet, car bien souvent, les sens se contredisent : « voir quelque chose » et « ressentir différemment » par exemple, ou même ressentir l’inverse parfois. S’ouvrir à cela, ce n’est pas évident ; se sentir perdu et introspecter ceci demande beaucoup d’ancrage et de force intérieure.

Ce sont ces distorsions dans l’espace-temps corps/mental qui permettent la suite.
Quand cela s’expérimente dans plusieurs situations, alors, la croyance lâche et l’expérience pleine arrive.
« Pleine » car bien souvent, nous partons d’une idée de ce que nous sommes, sans prendre en compte la totalité ressentie de ce qui nous compose.
Nous développons une forme de déni ou de séparation avec ce qui est dans l’instant. Plus nous étiquetons et enfermons ce qui semble être séparé, plus nous expérimentons ensuite « l’étiquette », qui est une énergie colorée de notre psyché, mais non la réalité. Nous traçons alors une voie mentale, où le corps n’est que l’objet pour expérimenter cela.

Dans la pleine expérience, rien n’est utilisé pour quelque chose ; tout est à reconnaître, tout est à voir, à déconstruire, pour en réaliser l’essence, le matériau. Être conscient de ce « je suis ».
Aucun souhait alors d’expérimenter ceci ou cela, juste la pleine reconnaissance de ce qui émerge dans l’expérience directe : se comprendre.
Dès lors, les expérimentations ne sont plus jugées, même si elles sont complètement insensées.
C’est la beauté de la vie, qui est « bien davantage » que toute idée a son sujet.
Déconstruire c’est aussi découvrir cela. (D’ailleurs ne dit-on pas : « j’obtiens ce à quoi je renonce »)
Voici pourquoi nous avons l’impression que les maîtres savent alors qu’ils ne savent rien, ils le vivent.

Quand tout peut se vivre dans tous les sens, alors il n’y a plus de sens.
La quête mentale lâche d’elle-même.
Juste un mouvement dans ce qui ne bouge pas.
Tout mouvement est une magnifique intelligence là où il en est. Ainsi qu’un point de reconnaissance de notre vraie nature, à chaque instant.
En effet, chacun de ces mouvements, aussi petit soit-il, pointe inlassablement vers ce qui ne bouge pas, pour celui ou celle qui souhaite le repos éternel.
Ce repos et ce mouvement ne sont qu’un.

🙏

Pour toutes ces initiations, ces transmissions du vivant, depuis déjà 7 ans, pour vos venues, nos rencontres, votre passion d’aller reconnaître cela à l’intérieur, je vous remercie.
Une passion si puissante parfois que l’extérieur se met au diapason et nous enseigne à quel point l’espace-temps est malléable.

Quand j’ai suivi ce choix de groupe restreint à 2 participants (qui correspondait à une forme d’authenticité) je n’imaginais pas que l’Espace Energie serait un espace sacré, où la disponibilité serait telle que pourraient se vivre ces manifestations d’énergies, avec une densité si intense parfois…

Pour cela les énergies m’ont fait passer par des refus, par des rencontres, par des échanges, à tout heure, par une introspection 24h/24 et me laisser guider par cela. Oser être l’instrument du vivant en soi, en toutes circonstances. Faire confiance. Toujours.
L’action est spontanée, en fonction de ce qui émerge ici et maintenant dans l’expérience, « quoique j’en pense, et quoique les autres en pensent ». Ma porte est grande ouverte pour ceux et celles avec qui tout cela résonne, qui ont à cœur de se comprendre, de s’accueillir et de se révéler, au-delà des croyances.
Nous sommes le merveilleux chemin à suivre.
Tout est déjà là !… à découvrir (au sens littéral du terme). Cela revient à se dévoiler, se dénuder (cette fois dans le sens imagé du terme !), se dépouiller et cela est merveilleux, riche et joyeux !…
Lâcher la quête et suivre/traduire/voir/explorer ces merveilleux organismes vivants qui nous composent, et avec lesquels nous composons, faut bien l’avouer ! ce n’est pas toujours facile, mais quelle joie de s’expérimenter concrètement et pleinement !
Tout cela nous ramène au cœur du coeur, unité parfaite et inconditionnelle qui peut prendre toute forme.
Rien de plus. Rien qui ne peut satisfaire le personnage en soi, assoiffé d’expériences et de changements. Au contraire l’expérience va éclairer le (les) personnage en soi, nos parts impermanentes et mouvantes/nos masques/nos croyances… et nous ramener à l’amour en toutes circonstances. Ainsi toutes ces énergies cristallisées, dès lors qu’elles sont vues et reconnues, contribuent au mouvement et contentent l’expérience d’être.. être toutes formes, « se vivre ».

Il n’y a pas de chemin meilleur qu’un autre. 

Tout est enseignement pour celui ou celle qui place cette intention en son coeur, par le Reiki ou par ailleurs.

Texte – Un courant dans le silence 

J’ai cherché
J’ai souhaité la paix, le repos
Juste un moment où me poser
J’en avais plein le dos

J’ai écouté
Pas mon corps, mes pensées
J’ai arrêté, pas mes pensées, mais mon corps
Je me suis enlisé dans mes doutes

Bref j’ai tourné
Tu te doutes
Comme un disque rayé
J’ai tourné, j’ai tourné, j’ai tourné

J’ai senti mon corps se crisper
Ou peut-être se protéger
Juste des sillons
Juste des dos ronds
Sous-cutanés
Et bien enfermés

J’ai guetté
Un sourire intérieur
Un mouvement vers le haut
J’en avais toujours plein le dos
De me voir ainsi
Lutter pour sortir du monde endormi

J’ai laissé ce mouvement s’opérer
Le tourbillon des pensées
Le tourbillon de mes années
J’ai vu mon addiction, senti la friction
J’ai embrassé mes démons

J’ai senti l’énergie s’opérer
Me consumer
Juste un feu brûlant
Au-dedans
Juste un feu, car rien ne se passait dans le mouvement

Bref j’ai écouté
J’ai regardé
J’ai senti, observé
Encore et encore
Dans tout mon corps

Puis c’est arrivé
Je ne sais où
Je ne sais d’où
Par la grâce j’ai écouté

J’ai vu que si j’arrêtais de chercher
Je ne créais plus la difficulté
Je la laissais aller
Faire de l’espace pour le nouveau
Faire de la place
Je ne peux rien changer
Et surtout pas ma lutte pour éviter le vide
Qui n’est, je dois me l’avouer, que de l’amour déguisé

Je plonge alors dans l’immensité
Je rends ces preuves d’amour
Qui combattent le vide
Qui se maintiennent à bras le corps
Pour prouver que l’amour est plus fort

Merci. Dans cet écho
J’ai compris
À travers ces maux
Tout était dit
Comme un reflet si joliment écrit

J’ai senti le renouveau
Je l’ai laissé prendre place
Me gonfler de nouveau
Sentir le courant qui passe
Et scotcher les pensées au poteau

Je me suis tant donné
À moi-même dans ce combat
Finalement je me suis prouvé que je m’aime
À travers tout ce que je déteste de moi-même

Je suis certain maintenant
Que je ne m’abandonnerai pas
Dans le rendu il y a un mouvement de renaissance
Dans l’abandon il y a un mouvement de création

Juste une boucle
Juste une inertie du bas vers le haut
Du haut vers le bas
Juste un courant d’air
De ce silence qui coule dans mon corps
De ce silence qui coule au-dehors

Résister était le bénéfice secondaire de ne pas me laisser aller
Résister était plus facile à montrer qu’un laisser aller
Résister, finalement, revenait à créer ce qui pouvait simplement passer
Passer…

C’est difficile de lâcher sa création
On rêve de recommencer la même action
Avec le même acteur
Et malgré tout le coeur
À améliorer le même scénario
À faire évoluer ce « je » rigolo
Quand on y est, on se sent comme une coquille vide
Plein de potentiel oui, mais cherchant le moteur

J’ai cherché la sortie dans ce qui me maintenait dans la léthargie
J’ai cherché et j’ai alimenté
J’ai créé à partir de la pensée
Quand cette pensée s’est lâchée
J’ai tout trouvé dans le silence

C’est plus simple alors de suivre le courant
De se laisser porter
L’énergie est juste l’inertie de la totalité
Et cela ne demande aucun effort

Sans ces pensées
Sans se dépenser
Sans cette friction
Je n’aurai pas reconnu cela

Quelque chose au-delà de l’un et de l’autre
Ni plein, ni vide
La reconnaissance d’une présence neutre et libre de possibilités
La grâce du silence

Alors je laisse aller
Dorénavant sans me soucier
Car c’est vu que quand tu tombes
Dans cette chute il y a une main tendue
Qui incite le mouvement dans l’autre sens

Sans but, sans effort
Sans tord
Juste un courant
Dans le silence
Juste un courant
Dans le silence

Texte – Petite pratique énergétique de printemps « Laisser pousser et semer »

🌸 Laisser pousser (accueil) et 🌼💐 semer (offrande)

Ces derniers jours, autour de l’équinoxe de printemps, est venue une petite pratique énergétique, en lien avec :

🌸 Laisser pousser (VOIR ce qui est en train de naître) physiquement émotionnellement et mentalement.  

🌼 Nous permettant de SEMER en conscience de ce vivant (ce qui pousse en nous) ; ou 💐nous permettant de nous RELIER à la totalité (rejoindre le plein c’est également rejoindre l’espace vide en soi, c’est le paradoxe de l’unité -) le vide est plein, le plein est vide). 

 

Place à la pratique 🌸🌼💐

Vous pouvez également faire cette petite pratique avec la respiration, j’inspire/j’accueille et j’expire/j’offre

 

Exemple

🌸 Je me vois être en colère et cela me dérange. J’accueille cela et 🌼 remercie de me montrer les semences du calme. Ainsi je place mon attention sur ce nouvel élan, ces nouvelles semences. Dès que je vois pousser cela autour de moi, dans mon environnement (même si cela est minime) je place toute mon attention dessus. C’est « se laisser inspirer ». Ainsi j’offre le calme et j’inspire mon environnement.

Ou 🌸 Je me vois être en colère et cela me dérange. J’accueille cela et 💐 je remercie de me montrer là où je dois aller : la colère. Et je place mon attention sur la colère. Je me permets d’entrer en intimité avec, de pouvoir la regarder, la constater, la laisser être et m’enseigner. La reconnaître sous toutes ces couches de mental. Faire les liens sur les différents plans de l’être.

Un autre exemple :

🌸 Je me vois manger beaucoup et je suis fatiguée derrière. J’accueille cela et 🌼 remercie de me montrer les semences de la légèreté, du « moins de ». Je place mon attention sur ce moins, sur cette légèreté. Cela peut être dans tous les domaines de ma vie. Moins en faire par exemple, moins dire. Et je suis (suivre) ces nouvelles semences, je déploie cela.

Ou 🌸 Je me vois manger beaucoup et je suis fatiguée derrière. J’accueille cela et 💐 je remercie de me montrer là où je dois aller, dans cet exemple « me remplir », quitte à déployer beaucoup d’énergie pour cela. Et ce, dans tous les domaines de ma vie. « Prendre », même si cela semble être trop. Et voir en conscience où cela me guide. Ces nouvelles semences inconditionnelles, feront pousser de nouveaux plans ici, de nouvelles perspectives, de nouveaux jardins de vie.

🌸🌼💐

L’accueil du printemps en nos cœurs, n’a jamais eu de sens « bien » ou « mal ». Aucun sens, puisque tout est cyclique. Juste le sens de l’instant, sans vérité : « la vérité de l’instant » !

Plus nous accueillons cela, plus nous nous permettons d’être dans notre « vérité de l’instant », et ainsi la laisser fleurir et inspirer notre environnement  ; cela sans commentaire, sans jugement, sans étiquette, sans enfermement ! 

C’est accepter notre vulnérabilité et voir que cela est plus fort que tout. 

Le bien et le mal sont des énergies conditionnées du mental.
Si nous regardons en conscience, nous pouvons voir que « ce qui est mal » d’un côté peut également être « bien d’un autre côté » ou sur un autre plan.

Évidemment traverser les climats de nos vies peut être notifié et étiqueté soit de « bien » soit de « mal ». Cela reste une interprétation mentale de cela qui est, une idée subjective en fonction de nos capacités à nous laisser traverser par la vie ou à bloquer les courants de la vie. 

Prenez ce qui résonne pour vous et laisser le reste 🙏
Les mots ne sont que des véhicules.

 

Texte – Sculpteur du silence

Sculpteur du silence
Architecte d’intérieur et du coeur
Écoute
Sens la brise et le courant
Traverser tes frères et sœurs
Ressens
Le vent se retourner
Le doute te pénétrer
Et te ramener au cœur du vivant

Ne cherche pas le doux
Le beau le sens
Prends son ensemble
Et vois
Ne crois pas
Mais vois

Sculpteur du silence
Architecte d’intérieur et du coeur
Comment pourrait être
Cet immense
S’il ne pouvait tout être

Toi qui as ressenti
Élargi ton coeur
Pour y faire pénétrer tes erreurs
Tes failles et tes faiblesses
Toi qui les a embrassé
Sans honte et sans sentence
Qui a juste reconnu
L’amour en son essence

Ne cherche pas le doux
Le beau le sens
Prends son ensemble
Et vois
Ne crois pas
Mais vois

Autorise les autres
À être ce qu’ils sont
Sans chercher à tout changer
Sors de la lutte
Autorise les autres
À être
Et toi avec
Autorise toi à voir
Au-delà de ce que tu crois
Fais tes liens
Remets en question ce que tu détiens

Architecte d’intérieur
Toi qui accompagne les cœurs
Vois que le tien englobe tout cela

Sculpteur du silence
Roi et reine de la transe
Entre la danse
Dans ce cercle plus grand encore 

Tourne et retourne tout
Embarque dans ta danse
Tout le je
Joue le jeu
Repars dans la farandole
Ne t’isole pas du mouvement

Tourne et tourne
Jusqu’à abandonner
Toute idée de toi-même

Tourne et tourne
Ressens-le, même
Ne te coupe pas du problème
De la racine à ses branches
Prends-les comme tiennes
De l’engrais pour faire pousser de nouvelles graines

Texte – J’ai craché mon venin

J’ai craché mon venin
À la hauteur de mon amour
J’ai lancé j’ai crié
Je me suis redressé

J’ai senti le feu
Sous la coupe
L’énergie se déployer
Sans aucun doute

J’ai craché mon venin
Tel un dialogue de sourds
J’ai épuisé les énergies
En me regardant subtilement

J’ai vu alors mon arrangement
Mon accord d’un temps
J’ai su alors
Au-delà du tort
Ce qu’enfin je jouais vraiment

J’ai écouté la douce mélodie
Ou plutôt le chant de l’infini
Caché dans mes entrailles

J’y ai vu de la rudesse
Et de la petitesse
J’y ai vu de l’amour
Et de la noblesse

J’ai goûté la totalité
Jusqu’à me défier
Jouer jusqu’à m’aimer

J’ai senti le renouveau
Frapper si fort
Que j’ai senti la mort
Je l’ai goûté les yeux fermés
J’ai osé pour une fois m’abandonner

J’ai senti ton intensité
Et tout cela s’est illuminé
Je t’ai englobé toi moi et nos années
J’ai lâché les contours
Ou… élargi les pourtours
En tout cas ce ne fut plus lourd
Il ne restait qu’un moteur de l’amour

J’ai craché mon venin
Et j’y ai vu l’antidote
Et rien n’est plus parfait
Que de simplement être
Au-delà de toute quête
De toute peur
Ou de toute posture
Au-delà de tout leurre
Juste réaliser l’aventure

Cette aventure
Dorénavant je la remercie
Plus que je m’en soucie
Enfin j’ose l’accueillir
Lui ouvrir grand mes bras fébriles
Relâcher espacer détendre
Libérer et rendre
Chaque son
De la plus grosse caisse
A la plus subtile résonance

Texte – Double Je

Je savoure
Les histoires déchues
Les incompétents
Et tous ceux à la rue
Je savoure
Nos incapacités
Nos conneries
Nos manquements
Tous ces fous rires
Parce qu’on y a cru

J’aime les bras cassés
Je les ai aimés d’abord à la télé

Je savoure
Les pieds dans le plat
Les luttes et combats
Tout ce qui fait ma foi
Que je ne me sens pas
La seule
Perdue
La seule
Imparfaite
La seule
Peureuse et pleureuse

J’aime ceux-là
Qui me font aimer la défaite

J’aime ceux-là
Qui m’initie à la craquelure
Ceux qui osent être différent
Qui se moquent de la posture
Et osent être ce qu’ils sont
Au moment où ils le sont
J’aime ceux-là
Qui s’ouvrent à leurs failles
Sans peur de la bataille
Ça ou autre chose
Ils honorent le vivant
Ça ou autre chose
Ils le sont pleinement
Ils me font aimer les vents
Les contre-courants
Mon coeur battant

Grâce à eux
J’ai appris à aimer mes entrailles
Je les ai d’abord aimé à mal
Devant mes yeux
Jusqu’à inclure
La moindre blessure
Jusqu’à être cela
Sans méfiance
Et sans distance

J’aime ce double
Cet écho à la fois apaisant stimulant
Même si parfois il est écœurant
Ce double jeu
Qui me ramène à mon unique