Texte- Regards de lune

Ce soir
La lune est belle
Elle me regarde
De sa paupière mi-close
Comme un clin d’œil
Dans la nuit noire
Un je-ne-sais-quoi
Qui danse avec le noir

Ce soir
La lune est belle
Elle me regarde
D’un œil lumineux
Comme une chaleur au coin du feu
Là où pourtant rien ne semble brûler
Comme une intensité
Dans les braises d’une immensité

Ce soir
La lune est belle
Elle me regarde
De sa paupière mi-close
Juste une bonne dose
D’éclats de sourire
Une légèreté dans le pire
Elle me rappelle au miroir

Texte – Réintègre

Pourquoi regardes-tu le non-sens à l’extérieur de toi ?
Qu’est-ce qui fait qu’il y a condamnation de l’autre ou d’une poignée d’autres ?
Qu’est-ce qui fait que tu te sens séparé de cela ?
Crois-tu sincèrement que ce monde est un hasard ?

Cela ne correspond pas à tes seuls actes, non bien sûr ! cela remonte bien plus loin dans ta structure et englobe tout dans chacune de tes cellules.  

Ce qu’on appelle un climat intérieur est un microcosme qui peut être éclairé vu et rendu. Tu n’es pas obligé de tourner en boucle. Il y a donc des changements de directions possibles : remonter sur notre structure, aller comprendre notre fonctionnement, libérer les vieux schémas obsolètes… tous ces carcans qui ne sont parfois que des protections devenues des prisons dorées et des peurs de l’autre et de l’inconnu. 

C’est si facile de critiquer ou vouloir effacer ce qui est devant nos yeux, plutôt que de regarder en soi la racine (commune). Car oui s’il y a de la contrainte à l’extérieur, c’est qu’il y a encore de la contrainte à l’intérieur.

Pars de toi et ton monde changera tu verras.
Pars de toi et seulement de là.
Très très près.
Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas d’actions mais tes actions seront en conscience de ce qui est présent en toi.

Aucune faute sur personne, juste une pleine libération pour tous.
🙏
Tu vois la différence ?

Rejeter sur l’extérieur est encore un rejet de soi. Un rejet qui se manifestera en attraction, de plus en plus fort, à la hauteur de la lutte. Une émission de vibrations, quelques ondes, qui tournent en boucle, juste parce qu’elles sont émises.
Englobe tout, englobe-toi avec.
La vie est inclusive et non exclusive.

Tu portes en toi ce qui a fait qu’à un moment donné il y a eu une certaine direction. C’est alors évidemment que le changement de direction viendra de la pleine mise en lumière des bénéfices secondaires.
Serais-tu prêt à ne plus te contraindre ? À lâcher ton bénéfice à te contraindre ? et juste laisser être.
–) Si oui active cela. Dès maintenant. N’attends pas qu’en face cela commence. N’oublie pas que tu es le centre de ton monde. Qui sent, entend, et ressent ? Toi n’est-ce pas… ? tu es donc le centre.
–) Sinon accepte encore le fruit de ta manifestation.
Prends ta pleine responsabilité. Vois qu’une partie te sert encore.

Une ouverture encore plus large peut alors se produire, libérant la contrainte et la liberté, les englobant toutes les 2 comme 2 faces d’une même pièce, juste un mouvement commun, main dans la main.
La contrainte sera vue comme une contre-étreinte, une frustration nécessaire pour générer quelque chose de plus grand. Elle sera accueillie et remercier. Juste un changement de perspective.

Dès lors, tu pourras te pardonner de tant de violences intérieures, de commentaires, de déversements et de luttes. Tu pourras rire de toi et rire de tout cela.
La vie « Une » continuera son déploiement, aussi paradoxal que cohérent. Tu accepteras de plus en plus d’en être le centre. Tu rejoindras un niveau plus intime de l’être, sans acquisition, sans valeur, sans savoir, juste un regard décoloré de quelques prismes. Juste une perspective délestée de quelques patterns.

Ne te crois pas arrivé quelque part…
Car rien de ce que tu peux enfermer, commenter n’est vraiment exact. Ce n’est qu’une perspective. Une perspective d’un « TOUT ».
C’est comme un point sur un cercle. Où est le début et où est la fin ? Tout début est déjà la fin ! Toute fin est le début !
Le cercle même n’existe pas sans ce point…
Ne cherche pas.

Reviens encore et encore, très très près de ce point. Quel point ?
N’importe lequel sur le cercle.
Tout y est complet.
Là où se place ton attention, mets-y tout ton coeur.
Réintègre.
Remonte à la source. Prends-toi en compte réellement et concrètement.
Réintègre…

Texte – Désespérance

Désespérance
Toi qui t’allie à Souffrance
Pour me montrer que je peux aussi m’accabler
Toi qui me permet de m’auto-piéger
Désespérance
Il est grand temps de voir que je ne chute pas
Mais que je porte des poids

Je m’alourdis moi-même en un claquement d’oeil
Me retournant le piège incessant de trop d’orgueil
De trop de fierté, de l’autre d’espérer
De moi-même d’obtenir
Qu’un dû m’est destiné
Et l’attrait d’un vent de devenir

Grâce à ton lourd labeur
Je n’ai plus peur
Ni de Souffrance
Ni de Piège
Grâce à ton lourd labeur
C’est avec coeur
Que je m’octroie la liberté de ne plus espérer
Ne plus rien attendre
Juste être neutre et laisser être

Désespérance
Chère énergie de retour
C’était si intense
Au vu de l’attachement à Espoir
Ce même Espoir qui
Me laissait choir
Ce même Espoir
Qui donnait à l’autre le pouvoir

Tu m’as rendu l’autonomie
Non pas celle de faire ou de laisser faire
Mais celle d’être avec ce qui est
De ne plus bouger autant et surenchérir le labeur…
Tu es la plus dure des fleurs
Mais ton éclosion
Embrasse toutes les agitations

J’observe dorénavant ta danse et ton comportement
Tes arrêts sur image et ta respiration haletante
J’entre même dans tes pas de danse
Sans me laisser mener
Sans croire à tes apnées
Désespérance
Dorénavant tu es ma cavalière éphémère
Pour transformer des arrêts en aguets
Et une danse en évidence

Je comprends ton sens maintenant
J’entends tes pas lancinants
Sans les fuir en hurlant
J’apprends à danser à tes côtés
À accepter ces bruits si particuliers
À me laisser m’informer
Plutôt que diriger

Désolé de t’avoir jugé
Et de ne pas avoir vu ta beauté cachée
Merci pour le rendu
Merci pour ce lâcher de superflu
Cher compagnon de jeu
Comment ai-je pu douter de tes capacités
M’être autant immunisé de tes riches saletés

Mais c’était sans compter sur Honnêteté
Qui, dès son arrivée, a pointé
Les prémices d’un grand effritement
Qui, faut bien l’avouer, eut grand besoin de toi
Pour accéder à Clarté et à Foi
Et plonger intensément et passionnément
Dans mes entrailles
Grâce à mes failles

 

 

Texte – Il ne fallait pas grand chose pourtant 

Il ne fallait pas grand-chose
Juste un peu de vents
Pourtant….
Il m’en a fallu du temps
Du temps à me battre
À lutter à m’épuiser
À me débattre
Dans ce qui m’oppresse
Me presse
Et n’a de cesse
De se montrer
J’en ai mis du temps
Pour accueillir cela
Et voir pas à pas
La lumière
Là où je ne voyais que ténèbres
Du temps à chercher à me changer
À utiliser d’autres énergies
Qui n’ont fait qu’agrandir
Mes dérives
Qui jouent de hauteur
Rempli de labeurs
Jusqu’à chuter
Et me jouer à manquer
Que de de distorsions
De joyeuses illusions
Il m’en a fallu du temps
Pour braver les vents
Juste un peu d’immobilité
Dans l’éternité
Me laisser traverser
Ne plus bouger
Juste observer
Il ne fallait pas grand-chose
Pourtant
Juste un peu de vents

Texte – Entrer en complicité avec tout ce qui est 

J’ai cherché à donner plus
À calmer mes luttes
Avec des nouveautés
Plus de ceci, plus de cela
J’ai tenté de me calmer
Avec du surplus

Puis j’ai cherché des anesthésiants à mes excitants
Sans réaliser que je rajoutais des ingrédients
Toujours plus, toujours mieux
Toujours trouver
J’ai donné, j’ai tout donné
À l’autre, à moi-même, à tant d’idées

S’anesthésier avec plus de bruits
N’a jamais rien calmé
Au mieux, juste détourner
Un peu comme calmer la douleur en appuyant davantage ailleurs

J’ai si longtemps voulu tout fuir, détruire
M’exclure n’a jamais rien calmé
Au mieux juste repousser
Un peu comme fermer une porte divise davantage que réunit

Ne plus me diviser, me disperser
Réunir toutes mes parts
Me comprendre et m’aimer
Serait-ce alors si compliqué

Utiliser mes excès en moteur
Rire de mes erreurs
Vivre sans condamner
Et voir la beauté en tout chose

Juste entrer en complicité
Avec tout ce qui est

Texte – « recycl’âge »

Laisser remonter les liens de toutes années…
Et voir le merveilleux tissage sortir de l’obscurité
Invisible et pourtant si visible à la lumière de la conscience
Ces liens figés, assemblés
Ont crées des ébauches de rôles fragiles et intenses
Créant l’absence et le manque par ces sur-présences

Explorer ce détissage et remonter le fil des âges…
Et dans cette nage à contre-courant,
Où se joue le détachement du mirage
Autant que la noyade dans ce qui fait rage,
Se vit l’embrasement et la complétude du vivant
La clé brulante de l’avancement, et la libre présence

Observer l’inacceptable
Respirer dans l’irrespirable
Voir l’enchevêtrement et la composition de l’instant
Oser entrer dans une relation à soi équitable
Et les utiliser comme présents
Pour renaître à « avant »

Dans ce « recycl’âge », juste voir et laisser…
… la détente arriver
… le silence me consumer
… la lumière m’habiter
… la mise à l’épreuve opérer
… le vivant me traverser
… la joie de m’explorer
… et éclore éternellement à « d’avant’âge »

Texte – M’effeuiller, me cueillir et m’offrir

Que je m’engage dans une cause
Que je me dégage des blessures de cette cause
Dans un sens comme dans un autre
Ce qui me pousse est amour
Pure offrande
De l’ignorance à la transcendance
D’une direction à sa chute
De la lutte à l’accueil
Je me cueille

Je me vois être
Pousser repousser dépasser
Engager dégager m’engager
Me métamorphoser
Après chaque surdose
Qui embrase mes visages
Pour en révéler d’autres rivages

Révèle alors une nouvelle pousse
Qui pousse l’ancienne
Si différente
Si cohérente
Anéantissant la première
Comme une chimère
Ne reste rien
Qu’un tout petit rien
Une naissance, une renaissance, une impuissance si puissante

Une éternelle naissance
Qui donne toujours plus
Plus que son ensemble
Un davantage encore
Davantage qu’apprendre
Davantage que comprendre
Un embrasement
Davantage que croire
Davantage que voir
Un embrassement

Juste créer de là, juste créer de ça
M’effeuiller, me cueillir et m’offrir
Rien de plus que ce qui a toujours été là
Naît de lui-même
Se rend à lui-même
Se joue de lui-même

Texte – Dénouer et renouer

Mon ami mon enfant
Quand viendra le temps des tourbillons
Quand tu seras dans les sillons
De toutes ces histoires
Et qu’enfin tu chercheras à en sortir
Sois doux envers toi-même…
Ne t’accable pas de peines
Car il sera temps pour toi
De sortir des lois
Du mental conditionné
Des dictées et des moralités…
Il sera temps d’éclore et d’embrasser
Tout ce que tu y retrouveras
De renouer avec toi

Attends mon ami mon enfant
Prends ce temps pour toi
Profite de la culpabilité
Du désamour à ton sujet
Pour ne plus écouter
Les pansements dorés…
Continue de progresser
Descends dans tes entrailles…
Dans ces retrouvailles
Grâce à ces folles histoires à ton sujet
Tu pourras sortir du sujet…
Tu y verras la vastitude
Et surtout la comédie
Des rôles

Ne doute pas
Essaie et vois
Détends de l’intérieur
Fais de l’espace en ton coeur…
Ne laisse pas les premiers jets de la pensée
Démarrer toute la machinerie
Dépose et vois ce qui se passe
Quand tu ne prends pas pour vraie l’histoire qui démarre
Quand tu restes encore un peu
Enveloppé dans la présence
Dans ce qui ne fait pas de bruit ou si peu…
Dans ce chaleureux repos où tout ne fait qu’un en essence

Ne cherche pas mon ami mon enfant
Ce non-état
Ne le cherche surtout pas quand il n’est pas là
Plonge dans le voile
Vois ce qui voile
Ne cherche pas à contourner
Un petit état qui prendrait des proportions…
Entre en relation
Avec tout ce qui se présente sans jugement
Autorise-toi à accueillir
À laisser cet état passer
T’offrir ce qu’il a à t’offrir
T’enseigner ce qu’il a à t’enseigner
Naturellement… dénouer et renouer

Texte – Frères d’âme

Lève toi
Frères d’âme
Élève toi
Au-dessus des cimes
Élève nous
Par-delà les abîmes

Ancre toi
Frère d’âme
Plonge là
Au cœur de tes racines
Fais le pour nous
Par-delà ce qui nous abime

Élève toi
Frère d’âmes
Ne nous enferme pas
Dans un catalogue d’idées tristes
Regarde nous
Sans critiques

Sens le vent en toi
Sécher les larmes
Aérer les espaces
Déplacer les limites
Fais-le pour nous
Par-delà ce qui nous divise

Sens la pluie en toi
Arroser les graines de ton cœur
Fait pousser d’autres lois
Et brise ce qui nous abrite
Fais-le pour nous
Pour la magie qui nous habite

Sens le soleil en toi
Réchauffer tes pas
Sens ta joie
Te pousser à grandir
Fais-le pour nous
D’aventures et non de mérites

Lève toi
Frères d’âme
Soulève moi
De ton plus beau sourire
Me sentir fou
D’aimer la vie

Sens l’orage en toi
Comme un signal de l’âme
Excédée d’émois
Se déposer en rires
Fais-le pour nous
Libère l’excès de nos vies

Pose toi
Frère d’âme
Et dans le renoncement de tes pas
Sens le renouveau et vibre
Fais-le pour nous
Arrête le mécanisme

Dépose toi
Frère d’âme
Ne regarde pas derrière toi
Sens l’enseignement et la vie
À l’intérieur de toi
Fais-le pour nous fais-le pour toi

Libère le grand regard
Fortifie cela
Viens ici nous rencontrer
Tout cela jouer de sa grande beauté
Viens ici dansons
Tout cela finir en célébration

Texte – Tristes tests

Chère tristesse

Chère énergie de mon coeur déchu
Descendu de tant d’étages

Les câbles ont lâché
La chute fut rude

J’étais monté si haut dans les nuages
J’étais monté si haut à travers les âges

Perdu dans les mirages
D’un personnage

Chère amie
Tu m’as rendu libre

Tu m’as rendu l’immortalité
Tu m’as lavé de tant d’histoires et de fatalités

J’ai fait peau neuve grâce à toi
Tu as même su guider mes pas

Je t’ai souvent dénigré
Et pourtant à la fois recherché

Sur chaque écran de mon cinéma intérieur
Dans tous les drames de ma vie de labeur

De la victime au bourreau
Emprisonné empoisonné

M’enfermant dans une idée
Me donnant raison de ne pas m’aimer

Chaque idée de toi
M’aide à me détacher de ces « moi »

Chaque triste test
Me permet de m’expérimenter et de me rendre

De n’attacher aucune action
Aucune création

Récolter l’énergie de vie
Ce qui porte toujours des fruits

Qui utilise chaque déchet
Comme carburant