Texte – Petite pratique énergétique de printemps « Laisser pousser et semer »

🌸 Laisser pousser (accueil) et 🌼💐 semer (offrande)

Ces derniers jours, autour de l’équinoxe de printemps, est venue une petite pratique énergétique, en lien avec :

🌸 Laisser pousser (VOIR ce qui est en train de naître) physiquement émotionnellement et mentalement.  

🌼 Nous permettant de SEMER en conscience de ce vivant (ce qui pousse en nous) ; ou 💐nous permettant de nous RELIER à la totalité (rejoindre le plein c’est également rejoindre l’espace vide en soi, c’est le paradoxe de l’unité -) le vide est plein, le plein est vide). 

 

Place à la pratique 🌸🌼💐

Vous pouvez également faire cette petite pratique avec la respiration, j’inspire/j’accueille et j’expire/j’offre

 

Exemple

🌸 Je me vois être en colère et cela me dérange. J’accueille cela et 🌼 remercie de me montrer les semences du calme. Ainsi je place mon attention sur ce nouvel élan, ces nouvelles semences. Dès que je vois pousser cela autour de moi, dans mon environnement (même si cela est minime) je place toute mon attention dessus. C’est « se laisser inspirer ». Ainsi j’offre le calme et j’inspire mon environnement.

Ou 🌸 Je me vois être en colère et cela me dérange. J’accueille cela et 💐 je remercie de me montrer là où je dois aller : la colère. Et je place mon attention sur la colère. Je me permets d’entrer en intimité avec, de pouvoir la regarder, la constater, la laisser être et m’enseigner. La reconnaître sous toutes ces couches de mental. Faire les liens sur les différents plans de l’être.

Un autre exemple :

🌸 Je me vois manger beaucoup et je suis fatiguée derrière. J’accueille cela et 🌼 remercie de me montrer les semences de la légèreté, du « moins de ». Je place mon attention sur ce moins, sur cette légèreté. Cela peut être dans tous les domaines de ma vie. Moins en faire par exemple, moins dire. Et je suis (suivre) ces nouvelles semences, je déploie cela.

Ou 🌸 Je me vois manger beaucoup et je suis fatiguée derrière. J’accueille cela et 💐 je remercie de me montrer là où je dois aller, dans cet exemple « me remplir », quitte à déployer beaucoup d’énergie pour cela. Et ce, dans tous les domaines de ma vie. « Prendre », même si cela semble être trop. Et voir en conscience où cela me guide. Ces nouvelles semences inconditionnelles, feront pousser de nouveaux plans ici, de nouvelles perspectives, de nouveaux jardins de vie.

🌸🌼💐

L’accueil du printemps en nos cœurs, n’a jamais eu de sens « bien » ou « mal ». Aucun sens, puisque tout est cyclique. Juste le sens de l’instant, sans vérité : « la vérité de l’instant » !

Plus nous accueillons cela, plus nous nous permettons d’être dans notre « vérité de l’instant », et ainsi la laisser fleurir et inspirer notre environnement  ; cela sans commentaire, sans jugement, sans étiquette, sans enfermement ! 

C’est accepter notre vulnérabilité et voir que cela est plus fort que tout. 

Le bien et le mal sont des énergies conditionnées du mental.
Si nous regardons en conscience, nous pouvons voir que « ce qui est mal » d’un côté peut également être « bien d’un autre côté » ou sur un autre plan.

Évidemment traverser les climats de nos vies peut être notifié et étiqueté soit de « bien » soit de « mal ». Cela reste une interprétation mentale de cela qui est, une idée subjective en fonction de nos capacités à nous laisser traverser par la vie ou à bloquer les courants de la vie. 

Prenez ce qui résonne pour vous et laisser le reste 🙏
Les mots ne sont que des véhicules.

 

Texte – Sculpteur du silence

Sculpteur du silence
Architecte d’intérieur et du coeur
Écoute
Sens la brise et le courant
Traverser tes frères et sœurs
Ressens
Le vent se retourner
Le doute te pénétrer
Et te ramener au cœur du vivant

Ne cherche pas le doux
Le beau le sens
Prends son ensemble
Et vois
Ne crois pas
Mais vois

Sculpteur du silence
Architecte d’intérieur et du coeur
Comment pourrait être
Cet immense
S’il ne pouvait tout être

Toi qui as ressenti
Élargi ton coeur
Pour y faire pénétrer tes erreurs
Tes failles et tes faiblesses
Toi qui les a embrassé
Sans honte et sans sentence
Qui a juste reconnu
L’amour en son essence

Ne cherche pas le doux
Le beau le sens
Prends son ensemble
Et vois
Ne crois pas
Mais vois

Autorise les autres
À être ce qu’ils sont
Sans chercher à tout changer
Sors de la lutte
Autorise les autres
À être
Et toi avec
Autorise toi à voir
Au-delà de ce que tu crois
Fais tes liens
Remets en question ce que tu détiens

Architecte d’intérieur
Toi qui accompagne les cœurs
Vois que le tien englobe tout cela

Sculpteur du silence
Roi et reine de la transe
Entre la danse
Dans ce cercle plus grand encore 

Tourne et retourne tout
Embarque dans ta danse
Tout le je
Joue le jeu
Repars dans la farandole
Ne t’isole pas du mouvement

Tourne et tourne
Jusqu’à abandonner
Toute idée de toi-même

Tourne et tourne
Ressens-le, même
Ne te coupe pas du problème
De la racine à ses branches
Prends-les comme tiennes
De l’engrais pour faire pousser de nouvelles graines

Texte – J’ai craché mon venin

J’ai craché mon venin
À la hauteur de mon amour
J’ai lancé j’ai crié
Je me suis redressé

J’ai senti le feu
Sous la coupe
L’énergie se déployer
Sans aucun doute

J’ai craché mon venin
Tel un dialogue de sourds
J’ai épuisé les énergies
En me regardant subtilement

J’ai vu alors mon arrangement
Mon accord d’un temps
J’ai su alors
Au-delà du tort
Ce qu’enfin je jouais vraiment

J’ai écouté la douce mélodie
Ou plutôt le chant de l’infini
Caché dans mes entrailles

J’y ai vu de la rudesse
Et de la petitesse
J’y ai vu de l’amour
Et de la noblesse

J’ai goûté la totalité
Jusqu’à me défier
Jouer jusqu’à m’aimer

J’ai senti le renouveau
Frapper si fort
Que j’ai senti la mort
Je l’ai goûté les yeux fermés
J’ai osé pour une fois m’abandonner

J’ai senti ton intensité
Et tout cela s’est illuminé
Je t’ai englobé toi moi et nos années
J’ai lâché les contours
Ou… élargi les pourtours
En tout cas ce ne fut plus lourd
Il ne restait qu’un moteur de l’amour

J’ai craché mon venin
Et j’y ai vu l’antidote
Et rien n’est plus parfait
Que de simplement être
Au-delà de toute quête
De toute peur
Ou de toute posture
Au-delà de tout leurre
Juste réaliser l’aventure

Cette aventure
Dorénavant je la remercie
Plus que je m’en soucie
Enfin j’ose l’accueillir
Lui ouvrir grand mes bras fébriles
Relâcher espacer détendre
Libérer et rendre
Chaque son
De la plus grosse caisse
A la plus subtile résonance

Texte – Double Je

Je savoure
Les histoires déchues
Les incompétents
Et tous ceux à la rue
Je savoure
Nos incapacités
Nos conneries
Nos manquements
Tous ces fous rires
Parce qu’on y a cru

J’aime les bras cassés
Je les ai aimés d’abord à la télé

Je savoure
Les pieds dans le plat
Les luttes et combats
Tout ce qui fait ma foi
Que je ne me sens pas
La seule
Perdue
La seule
Imparfaite
La seule
Peureuse et pleureuse

J’aime ceux-là
Qui me font aimer la défaite

J’aime ceux-là
Qui m’initie à la craquelure
Ceux qui osent être différent
Qui se moquent de la posture
Et osent être ce qu’ils sont
Au moment où ils le sont
J’aime ceux-là
Qui s’ouvrent à leurs failles
Sans peur de la bataille
Ça ou autre chose
Ils honorent le vivant
Ça ou autre chose
Ils le sont pleinement
Ils me font aimer les vents
Les contre-courants
Mon coeur battant

Grâce à eux
J’ai appris à aimer mes entrailles
Je les ai d’abord aimé à mal
Devant mes yeux
Jusqu’à inclure
La moindre blessure
Jusqu’à être cela
Sans méfiance
Et sans distance

J’aime ce double
Cet écho à la fois apaisant stimulant
Même si parfois il est écœurant
Ce double jeu
Qui me ramène à mon unique

Texte – Est-ce que tu m’entends ?

Est-ce que tu m’entends ?

J’ai parcouru les vallées
Emballé
Dévaler
Aussitôt dit aussitôt fait

Est-ce que tu m’entends ?

Je me suis arrêté
Dans tes contrées
Rencontrer
Quelques curiosités

Est-ce que tu m’entends ?

J’ai goûté
À tes plats épicés
Dépasser
Mes limites imposées

Est-ce que tu m’entends ?

J’ai recommencé encore
Continuer, monter en puissance
Recommencer encore
Jusqu’à n’y trouver plus de sens

Est-ce que tu m’entends ?

Tout s’est déposé
Dans un silence englobant
J’ai entendu le moindre mouvement
J’ai senti ta présence aimante

Et je me suis juste laissé guider

Texte – Empreintes

Je ne compte plus
Les fois où je suis tentée
De récréer
Les sentiments du passé 

Je ne parle pas d’une idée
Mais d’un semblant de réalité
D’un goût, d’une emprise
Qui ressurgit à sa guise 

Juste une habitude
Comme une empreinte
Une certitude
Dans le silence frais et opportun 

J’ai pourtant gagné
La joie de recréer
De peindre une nouvelle toile
Et choisir de nouvelles voiles

Entre ces goûts ou rien
S’agite le plein
De cela…
Pourtant il y a tout dans ce rien !

Tout à découvrir
Tout à ressentir
Tout à créer
Dans ce silence libre 

Je sens que ces empreintes vagabondes
Ne sont que des souvenirs
Quand ces vagues surgissent
Elles ne durent que quelques secondes

Et pourtant elles m’embarquent
Dans le sillon
Enrôlées, enrobées…
Édulcorées, trop sucrées… 

Je m’échoue sans relâche
J’ai vainement tenté
De garder le cap
Rien n’y fait

Empreinte illusoire
D’un contrôle, devenu hors de contrôle
Juste une empreinte
Une éphémère au goût amer

Depuis, quand la vague arrive
Je la laisse se vivre sans bouger
Jouer de son sillon sans m’embarquer
Je lui laisse totale liberté 

Je surfe sur une immensité
Comme un silence densifié
Où tout peut être
Ou ne pas être 

Depuis, rien ne s’arrête
Et pourtant tout s’arrête
L’arrêt n’est pas dans le mouvement
Seulement dans la quête 

Juste quelques empreintes
De ce que je crois être
Juste quelques empreintes
Éphémères 

Texte – Enfin…

Enfin..
Je sens la distance s’opérer
Une résilience ?
Ou simplement sortir de la dépendance ?
Enfin cela est là,
Je sens ce solide
Se fondre..
Me ramener à plus de légèreté !
Sentir ce bolide
Qui gronde..
En moi juste un peu de vivacité !

Enfin..
Le ciel se dévoile
Je vois le soleil
Le bout du tunnel !
Enfin cela est là
J’ai une jolie toile
De nouveau à utiliser…
un nouveau cycle à créer…
Je suis excitée
Je sais ce que je ne veux plus
Je sens déjà ce qui m’anime
Par ce qui ne m’anime plus

Juste un nouveau cycle
Des voiles pour avancer
Pour se gorger, s’expanser
Naviguer en soi
Créer en soi

Enfin
Je sens le renouveau
Et ce qui est nouveau
C’est cette énergie à contribution
Qui ne fuit pas l’action
Qui reconnaît la grisaille
Comme une jolie bataille
Juste un peu de vie
Juste un peu d’accompli

Enfin cela est là
Je sens la résilience
Ou peut-être juste un peu d’indifférence
Que j’accueille avec joie
Qui me montre que ma foi
Tout ce jeu n’est qu’amour
Toutes ces batailles du velours
Tous mes ennemis mes amis
Et mes amis mes ennemis
Que je joue inlassablement
Sur du sable mouvant
Que je joue éternellement
À des jeux d’enfants

Juste un nouveau cycle
Des voiles utilisées, abîmées
À rendre et à laisser
Décomposer en soi, désolidariser
Juste recycler

Enfin je sens
La joie de composer
Avec cette dualité
Enfin je sens
L’amour de soi
Pour une fois

Enfin j’ai hâte
De m’aimer davantage
De vivre davantage
D’oser davantage
Être davantage
Enfin je ne suis plus à la hâte
De fuir
Et de partir

Je me regarde comme je suis
Je te regarde comme tu es…
Je laisse les regards se croiser
Les vies se lier et se délier…
J’en goute le nectar
En savoure le bazar
Remercie le hasard
Tout en sachant que rien n’est au hasard
Bref je m’égare
Empreinte des chemins bizarres
Me dit qu’il est trop tard
Pour me chercher des histoires

Je me prends comme je suis
Je te prends comme tu es…
Je ris de mes élans de changements
Je ris de mes médicaments
Je me fous du temps
Où j’ai cherché à bâtir un idéal
Et où j’ai fui ce qui était vital

Je suis cette toile
Riche de mouvements
Riche d’espace-temps
Je suis tous ces voiles
Toutes ces voiles
En même temps

Enfin je me délecte
De tous ces changements
Enfin il était temps
De m’aimer tout simplement

Texte – Le point de rencontre

Je n’avais pas réalisé
Que de nous enfermer pour nous aimer
Chancellerait ma petite flamme
Que de me mettre sous cloche pour nous contempler
Retournerait ce feu contre nous-mêmes
Que de ma loyauté
Couleraient quelques larmes

Je n’avais pas réalisé
Que le désir même
Était à vénérer
Que de cet état
Je me vivais exister
Rien d’autre à acquérir
Rien d’autre à convertir
Juste célébrer
Le désir de vie

Je n’avais pas réalisé
Que l’aventure même
Était le chemin
Peu importe son pôle
Son côté ou son rôle
Peu importe ses failles
Et ce que je découvrirai
Dans ses entrailles 

Que dans ses épousailles
Je retrouverai juste le sentiment d’être
La beauté au-delà de tous biens
La beauté au-delà de tous liens

Il m’aura fallu
Le pacte, la solidité, la protection
Pour enfin connaître
Le point de cassure
La faille.. et paradoxalement l’espace qu’elle amène
De cela je reconnais le mariage

Au-delà des liens
Au-delà des désolidarisations
Je reconnais l’union
D’où naît juste chaque pôle
Juste un point de rencontre
Juste un point de rencontre …

Texte – S’engager

S’engager dans l’amour
C’est vivre autant le piquant que le doux
Pour être honnête dans la vie
Pour être honnête dans l’amour
C’est autant de rires que de coups

S’émerveiller dans la vie
Et réaliser l’amour
C’est sentir le ciment dessous
Ce qui nous tient debout
C’est sentir le vent qui nous pousse
Sans juger les pentes douces
Les virages et mirages
Les failles de nos âges

C’est voir que sous tout cela
Nous sommes en lien
Que même loin
Il y a présence
Que même loin
Tout se rejoint
Que même loin
On est bien

Sentir le lien
De nos tous
De nos riens
Sentir le lien
Des nons dits
Ou des trop dits
Sentir le lien
De la présence

Tu es présent même loin
Et je remercie la vie
D’avoir senti
Que même près tu étais déjà loin
Que rien ne t’enferme
Rien n’est sûr
Que même en restant petit et caché
En protégeant si bien nos années
Tout peut s’envoler
Merci d’avoir fait voler en éclats
La matière de ton amour
Merci de m’avoir réveillé
De ma prison dorée
D’avoir senti la manifestation de ton amour ici et là-bas
Puis balayer tout cela
Pour que je ne m’enferme pas 

Tu te trouves là où je ne cherchais pas
Aucun objet de ce monde
Aucune action de ce monde
Ne change quoi que ce soit
Rien n’arrête
Le flot de l’amour
Dans un sens
Ou dans un autre

Toi qui peux entendre ces mots
Toi qui vit dans la gratitude
de ta solitude
Toi qui vit
Le paradoxe de l’amour
Inspire ton monde
Et montre que rien…
Rien de ce monde
Ne peut enfermer l’amour
Il est partout
Dans un départ
Dans un recevoir
Dans un donner
Dans un coup
Dans une séparation
Dans une union
Dans un reproche
Dans une mise à terre
Dans un trop-plein
Dans un vide
Dans tout

Quand l’alignement s’opère
Quand l’amour te transperce
Quand tu es juste la libre expression du flot intime qui te traverse
Alors quoique tu fasses
Est amour
Quoique cela puisse paraître
Cela est amour
Dans un oui
Dans un non
Dans un avec
Dans un sans

Ferme un peu les yeux
Et laisse les deux
pôles de ton regard
Flouter ton miroir

Oublie les noms
Les mots la raison
Délaisse un moment tes nons
Tes arrêts sur image
Tes mises à distance
Tes caprices de star
Et ouvre la porte
juste un instant…
Laisse le bazar
des idées flotter au hasard
d’une belle rencontre 

Ouvre la porte
Quoique tu en dises
Quoique tu en penses
À tout ce qui se présente
Tout
Absolument tout
Sans jugement
Et invite les à s’assoir
À exprimer leurs espoirs
Leurs désespoirs
Déblatérer
Laisse déverser
Ces énergies jusqu’à s’épuiser
Laisse les se consumer
Sous le feu de ton regard
Empathique et brûlant 

Car rien n’est plus comme avant
Tu n’es plus ignorant maintenant

Juste entends
Sans maudire
Sans fuir
Sans solutions
Juste entends
Entends l’amour se jouer de nous
Valide et sens
Que pour ce moment
Il n’y a juste que cela
Qui s’entend
Accorde toute ton attention
Mets tout ton coeur
À ce qui est là en cet instant

L’agitation de l’ignorance
L’accueil de ta tolérance
Sans préférence
Dans le ciel souriant
De cela qui est bien avant

❤️

Texte – Passage

Mon ami,
Le déni de la mort est le déni de la vie.
Vivre à travers le prisme du mental,
là où la vie n’est pas banale,
n’entraînera qu’une chute plus haute.
Le moment venu, malgré tous tes rôles,
tu seras comme tout le monde,
face à ta tombe.
Se rendront alors tous tes projets,
tes acquisitions morales et tes rejets.
Tu prendras en pleine face,
ce que tu as combattu comme un as.
Tu seras mis à terre,
là où il n’y a que de l’air.
Tu te sentiras dépourvu
et pourtant il n’y aura… rien de plus,
rien de moins…
juste un passé lointain.
Un attachement à une idée d’être,
qui t’enferme dans une tête.
Celle-là même que tu perçois peut-être,
comme une sensation dans ce que tu es.
Juste une idée d’un moi qui s’oublie dans le feu de l’action,
qui se rêve à travers une mission.
Les rêveries infinies
qui comblent un ego fini,
un contour idéalisé,
un personnage-né.
Cet îlot paradisiaque
finira par se briser,
te rendre maniaque, acariâtre.
Alors, mon ami, ce jour-là
ne sois pas dur envers toi-même.
Il n’y a que la vie qui t’aime.
Qu’un retour à soi,
inévitable et banal.
Rien n’est inébranlable.
Tout semblera s’écrouler.
Tu sentiras même ta structure vibrer,
Ce jour-là,
n’oublie pas,
que tu ne te briseras pas,
que seulement tu relâches,
seulement tu relâches,
seulement tu relâches.

N’engage pas de nouveau
une forteresse dans ce qui te blesse.
Laisse aller, abandonne toi,
Aies confiance en ce qui est plus grand que ce « petit moi ».
Et dans ton nouveau monde,
n’oublie pas que la terre est ronde.
Que tout apparaît et disparaît,
tout même ce que tu es.
Tu te demanderas peut-être alors,
ce qu’est ce vivant au-delà de la mort.
Tu remettras en question toutes tes croyances,
ébranleras de nouveau tes faïences.
De ces fêlures,
dans ces brisures,
tu laisseras passer le silence.
Celui-là même qui t’englobe et qui t’attend.
Tu te reposeras dans ses bras,
tu te déposeras ici-bas.
Petit à petit, le ciel rejoindra la terre.
Les mystères rencontreront les misères,
leur rendant leurs lettres de noblesse,
puisant leurs forces dans leurs faiblesses.
Les paradoxes s’épouseront,
entraînant une forme de juste perdition,
ce que tu appelles lâcher-prise.
Tu n’en ressentiras alors qu’une légère brise.
En attendant mon ami,
tu puises ton courage,
à travers ces luttes,
à travers ces chutes,
tous ces changements d’états,
ces mouvements dans ce qui ne bouge pas,
indélicats à tes yeux,
si beaux à mes yeux.