Quand le jeu me dépasse
Que dedans je trépasse
Alors surgit une voix
Pourtant si loin de moi
Elle dicte mes pas
Et je me sens à plat
Comme si tout de moi
S’écroulait sur le sol
Liquéfié, sans alcool
Juste une bonne dose de trop
Trop de surcharge, trop de trop
J’en peux plus du galop
Alors je rêve de repos
Cela qui crie
Me rappelle au silence
Cela qui est écrit
Me rappelle l’évidence
Quand le jeu me submerge
Que je ne vois plus la berge
Trop de sons
Trop de pressions
Je rêve de m’enfuir
De tout rendre quand ça empire
Je réalise la douleur
Qui me fend le cœur
Je m’autorise à tout déconstruire
Je n’y vois pas d’avenir
Cela qui crie
Me rappelle au silence
Cela qui est écrit
Me rappelle l’évidence
Quand tout s’aplatit,
Un sursaut surgit
Des brûlures se ravivent
Sortent de leurs eaux vives
À force de résister
À en être épuisé
Je me regarde m’enfoncer
M’enliser, m’enterrer
Si c’est ça, pousser
Je voudrais bien ne plus grandir
Arrêter le temps des dires
Des faire, des pensées
Immobile, me reposer
Mais le mouvement me rattrape
Plus je me repose, plus il m’attaque
Cela qui crie
Me rappelle au silence
Cela qui est écrit
Me rappelle l’évidence
Alors, un silence arrive
Dans ce vacarme incessant
Et je sens ce qui est permanent
Qui embrasse le vivant
Je ne saurais comment le dire
Je suis à la fois dedans et pas dedans
Finalement, ces crises incessantes
Déploient des forces pour décoller
Des résidus d’excès, d’inutilités
Ainsi s’écrit
le déploiement de ma vie
Juste un peu, beaucoup, d’inconfort
Qui m’élève un peu plus fort
Ce qui crie
Engage le silence
Ce qui s’écrit
S’accomplit en présence du silence
Il dessine le moi du moment
Juste un point de vue vivant
Ce texte esr extraordinaire.
C’est un accouchement , un cri silencieux, un raz de marée épuisant et pourtant si porteur, nettoyant, aneantissant le superflu, le trop plein , presque nécessaire,
Merci