Texte – Le « mais » écœurant 

Dans le « mais » exprimé de l’instant
Se goûte de la distance
De l’aplomb par sa capacité à dire non
Et dans sa composition, une belle dose de scission

Il se lit déjà un oui
Qui ne s’aventure pas dans les on dit
Se vit d’aventures
Et non de fermetures

Il existe un « mais » particulier
Empreint d’écœurement et de potentialités
Au-delà du mieux
De l’ego trop vieux jeu

Il s’apparente à une remontée
Un peu trop salée
Qui porte cependant un goût de vérité
Et de liberté

Le sel a aspiré tous nos anciens bagages
Et c’est un tout un package
Qu’on ne sait déchiffrer
Qui semble tout boucher 

Passent alors toutes sortes de climats
Remuant tout ici-bas et portant déjà
La présence à tous états émotionnels
En les laissant tel quel

La force de les affronter
Amène la possibilité de les rencontrer
Du plus petit frisson
À la plus grande tension

Il subsiste cependant un piège nommé attrait
Un combat qui signerait
Un perdant et un vainqueur
Mettant à l’honneur, au lieu de réunir dans le coeur

Il devient dès lors possible de décider
Las de tant d’animosité
De se rencontrer
Dans ces « mais » confrontés

Reste tout à faire
Parcourir ce long cours
Ce combat de l’indigeste au digeste
De tous liens se défaire

Se découpe alors ces « mais »
Se dévoile chaque nervure
Se dégage chaque filet
Émane chaque texture

Finalement que de trésors

Dans ce qui semblait si fort
Juste un peu de piments
Dans cet amas d’écoeurement

Cette rencontre, nous l’envisageons
Par un peureux « non »
Qui ouvrira grand son « oui »
Par un subtil « mais »

Dans ce ralentissement
Se goute davantage de nuances
Alors ne jugez pas trop vite
Ces mises à distances

Ce gros gâteau indigeste au départ
Finira, si vous le sortez du placard,
Par être le présent sans hasard
D’un merveilleux départ

🙏🌸 

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Tout ce bazar rangé au fond du tiroir empêche d’avoir de l’espace finalement…
Quand cela remonte, c’est inconfortable mais nécessaire pour la suite.
Aucune souffrance pour rien 😊
La seule souffrance semblant permanente est dans le combat, la fuite ou le déni.
L’accueil est la clé, la pure attention d’être avec ce qui est. Laisser remonter sans jugement. C’est de l’engrais pour la suite, de l’énergie disponible, une fois qu’elle devient digeste. Quand ça remonte, nous voyons ce gros bazar indigeste dans sa grosseur et sa concentration, c’est comme un gros plat bizarre, mais quand il est découpé, miette par miette, il déploie sa singularité et la rencontre se fait de soi à soi…

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