L’attaque,
Un jeu de l’âme, un jeu d’enfant.
Un jeu de lames, de cape et d’épée,
de reculs et d’avancées,
de fuites en soi, de combats intérieurs, extérieurs.
Mon attaquant est mon maître,
je suis également un maître pour mon attaquant.
Lorsque j’attaque l’autre,
je m’attaque moi-même.
Je ne vois pas à quel point tout ce que je lui reproche est ce qui est non aimé et non accueilli en moi.
Lorsque l’autre m’attaque,
il attaque mes peurs et me rend ainsi plus fort,
si je veux bien les voir et les drainer à partir de moi, et moi seul.
Je ne peux alors que le remercier d’être.
D’un point de vue plus globale,
je joue à l’attaquant et l’attaqué.
C’est un jeu d’enfant,
Un jeu de l’Âme
Il n’y a rien à sauvegarder,
Il y a tout à dévoiler.
Me laisser traverser par l’attaque, profondément,
m’accueillir dans la spontanéité de l’instant, tel qu’il est, sans chercher à le changer et en révéler la bonté cachée.
Cela n’a rien à voir avec la forme que cela prend,
qui elle n’a aucun goût évidemment…
Cela touche mon intime, mes profondeurs et mes peurs,
cela touche mes élans à sortir de mes schémas, à libérer ces énergies cristallisées.
Me voir dans le reflet de la lame, tel un miroir,
vulnérable et pourtant si grand en intensité.
En déjouer les jeux de lames,
sans esquiver ;
laisser ce souffle me dénuder et en révéler la grandeur d’Âme.