Je ne compte plus
Les fois où je suis tentée
De récréer
Les sentiments du passé
Je ne parle pas d’une idée
Mais d’un semblant de réalité
D’un goût, d’une emprise
Qui ressurgit à sa guise
Juste une habitude
Comme une empreinte
Une certitude
Dans le silence frais et opportun
J’ai pourtant gagné
La joie de recréer
De peindre une nouvelle toile
Et choisir de nouvelles voiles
Entre ces goûts ou rien
S’agite le plein
De cela…
Pourtant il y a tout dans ce rien !
Tout à découvrir
Tout à ressentir
Tout à créer
Dans ce silence libre
Je sens que ces empreintes vagabondes
Ne sont que des souvenirs
Quand ces vagues surgissent
Elles ne durent que quelques secondes
Et pourtant elles m’embarquent
Dans le sillon
Enrôlées, enrobées…
Édulcorées, trop sucrées…
Je m’échoue sans relâche
J’ai vainement tenté
De garder le cap
Rien n’y fait
Empreinte illusoire
D’un contrôle, devenu hors de contrôle
Juste une empreinte
Une éphémère au goût amer
Depuis, quand la vague arrive
Je la laisse se vivre sans bouger
Jouer de son sillon sans m’embarquer
Je lui laisse totale liberté
Je surfe sur une immensité
Comme un silence densifié
Où tout peut être
Ou ne pas être
Depuis, rien ne s’arrête
Et pourtant tout s’arrête
L’arrêt n’est pas dans le mouvement
Seulement dans la quête
Juste quelques empreintes
De ce que je crois être
Juste quelques empreintes
Éphémères