Texte – Déjà libre

J’entends le bruit de la pluie
Et non l’eau qui me nourrit
Je sens l’orage de tes messages
Et non le mot qui me conduit

Tellement de vents
Dans une vie
De directions
Et d’envies

Je ressens l’effort de vivre
Et non l’amour qui se déploie
Je sens la misère de mes drames
Et non l’évolution de la trame

Tellement de vents
Par ici
Alors qu’est-ce que je choisis ?

D’être encore poussé
Arrangé et dérangé
Ou déposer et voir

Tellement de vents par ici
Que dans ce non-choix
J’ai finalement choisi

Depuis j’apprends à écouter sans comprendre
À ne pas me laisser embarquer
À respirer dans tout cela

Il m’arrive alors de découvrir des mots cachés
Des sens insoupçonnés
De sentir l’émerveillement dans tout ce vivant

La confiance n’est pas dans le vent
Elle n’est pas dans ce qui me pousse et repousse
Elle n’a rien à voir avec ce monde

Au-delà de la prise, l’emprise, la co-emprise
Quand rien n’est poussé ou repoussé
Alors tout devient clair et possible

Ici est le choix qui abonde
Ici se vit la vie qui se déploie
Ici est un pourquoi pas

Déjà libre

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Crédit photo : Christian Spencer a capturé le soleil éclairant un colibri demi-deuil. C’est un effet de prisme qui donne l’impression que le corps de la créature est aussi coloré qu’un arc-en-ciel.

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