Texte – Chère vie du dehors

Chère vie du dehors,
Laisse-moi de dédier ces quelques mots.
Peut-être les trouveras-tu assez forts
Ou n’en comprendras-tu pas un mot.
Cela n’a pas d’importance,
Je ne te condamne pas, je n’attends rien de toi.
Je réalise seulement la danse
Qui te relie à moi.

Chère vie du dehors,
Comment te dire que je t’aime autant que je te hais.
Je suis tellement bien, au chaud, quand je dors ;
Que chaque matin et c’est un fait,
Il m’est difficile de trouver des raisons
D’ouvrir les yeux et d’en savourer chaque seconde.
Il n’y a que ta chaude sensation et ta divine vibration
Qui sublime alors chaque regard sur mon monde.

Chère vie du dehors,
Il existe cependant
Un délicieux nectar à tout ce pendant,
Qui me met en joie.
C’est d’en révéler chaque principe et loi.
De voir les ramifications, les liens
de cette symphonie du Un.
De réaliser pleinement mon ignorance,
Ma pleine impuissance,
Tout en gratifiant
ce jeu dément.

Chère vie du dehors,
Tu reflètes mon dedans
Éternellement.
Et rien que pour ça, ma foi,
Je m’allonge devant toi.
Quoi que tu me donnes en nourriture,
Me livrant en pâture.
Je m’abandonne
Au délice
De tes prémices.

Cher vie du dehors,
Me connaître
C’est naître.
Je me révèle éternellement à moi-même.
Et enfin je m’aime.
Chaque seconde je nais en toi,
Il n’y a pas de plus grande joie.
Lorsque l’étincelle d’une prise de conscience
Vient allumer le feu de la connaissance ;
Celui-ci voyage avec frémissement
De mes yeux à chaque cellule de mon corps.
Un amour si fort,
Que je savoure
Comme un enfant.
Me laissant libre de ne plus être immédiatement.

 

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