J’ai craché mon venin
À la hauteur de mon amour
J’ai lancé j’ai crié
Je me suis redressé
J’ai senti le feu
Sous la coupe
L’énergie se déployer
Sans aucun doute
J’ai craché mon venin
Tel un dialogue de sourds
J’ai épuisé les énergies
En me regardant subtilement
J’ai vu alors mon arrangement
Mon accord d’un temps
J’ai su alors
Au-delà du tort
Ce qu’enfin je jouais vraiment
J’ai écouté la douce mélodie
Ou plutôt le chant de l’infini
Caché dans mes entrailles
J’y ai vu de la rudesse
Et de la petitesse
J’y ai vu de l’amour
Et de la noblesse
J’ai goûté la totalité
Jusqu’à me défier
Jouer jusqu’à m’aimer
J’ai senti le renouveau
Frapper si fort
Que j’ai senti la mort
Je l’ai goûté les yeux fermés
J’ai osé pour une fois m’abandonner
J’ai senti ton intensité
Et tout cela s’est illuminé
Je t’ai englobé toi moi et nos années
J’ai lâché les contours
Ou… élargi les pourtours
En tout cas ce ne fut plus lourd
Il ne restait qu’un moteur de l’amour
J’ai craché mon venin
Et j’y ai vu l’antidote
Et rien n’est plus parfait
Que de simplement être
Au-delà de toute quête
De toute peur
Ou de toute posture
Au-delà de tout leurre
Juste réaliser l’aventure
Cette aventure
Dorénavant je la remercie
Plus que je m’en soucie
Enfin j’ose l’accueillir
Lui ouvrir grand mes bras fébriles
Relâcher espacer détendre
Libérer et rendre
Chaque son
De la plus grosse caisse
A la plus subtile résonance