Être aimé, sur quoi reviens-tu dis moi ?
Tu te sens passer à autre chose et tu regardes l’ancien comme une vérité…
Vouloir te maintenir comme avant et continuer à évoluer, cela ressemble à une ligne droite et non un cercle. Or tout est cyclique.
L’ascension de ta ligne droite, tel un sommet à gravir, de plus en plus haut, de plus en plus loin, ne fait qu’allonger la descente inévitable que tu redoutes déjà.
Ne vois-tu pas que cette courbure n’est en rien une fragilité mais seulement une métamorphose.
Ne vois-tu pas que tu te courbes pour ton évolution et ta transformation ? Juste un mouvement qui te fait avancer, comme de merveilleux battements d’ailes.
Des courbes à l’image de mains en coupe prêtes à recevoir ce qui est cher en ton cœur : la nourriture de ton âme, la joie d’être aligné avec ce qui est présent en toi, déjà complet.
D’où vient ce besoin de l’ancien, regarde en toi, est-ce que je te l’ai demandé ? ou te le demandes-tu à toi-même ?
Que se passe-t-il à ce moment-là précisément en toi ?
Ce moment où tu commences à te transformer en un superbe papillon et que tu regardes les autres chenilles comme si tu n’étais plus capable, comme si tu étais lésé, dépouillé, volé, comme si tu avais perdu quelque chose. Ressentant alors une douleur vive à passer à autre chose, un peu comme cette phrase d’enfant, te souviens-tu : « qui va à la chasse perd sa place » ?
Une place semblant perdue que tu vis dans la douleur de l’appropriation d’un autre et dans le mal-être de ton douloureux changement d’état.
Tu es un aventurier, Être aimé, et à la fois l’aventure te définit dans un espace-temps impermanent, une définition illusoire au regard de la métamorphose.
Redevenir vide et neutre pour de nouvelles aventures te ferait-il peur ?
Te sens-tu léser de devenir un papillon ?
Le papillon en toi encore fragile de ses nouvelles ailes, espère revoir la maîtrise de ramper ? Tu rêves à tes années merveilleuses de « bon rampeur » ou ta capacité de devenir encore un « meilleur rampeur », être le « plus merveilleux rampeur » que la terre connaisse….
Mais n’oublie pas ceci, ce n’est pas la chenille dont tu es amoureux. Tu es amoureux de ton confort et de ton savoir « connu » du moment, même si celui-ci ne te convient plus vraiment.
Je ne te courberai pas, Être aimé, j’attendrai patiemment ton retour dans « l’Un-connu ». Je prendrai même le mauvais rôle attribué à cause de cette sensation de courbure forcée, qui n’est autre que la résistance à ton changement d’état déjà là en toi.
Être aimé, je me ferai terre, je me ferai eau pour t’accompagner à chaque pas en attendant le moment où tu t’abandonneras à ta transformation.
Je me ferai vent pour dissiper tous les changements d’état et révéler ton éclat.
Chaque courbure te polira et révélera l’éclat du diamant que tu es.
Chaque transformation te ramènera de plus en plus au cœur de toi-même, là où je suis, pur mouvement.
J’ai lu ce texte alors que j’étais au pied d’une cascade..
Merveilleuse symbiose de notre être mouvant et du temps qui coule . .
Merci pour ce texte d’envol…
Merci Céline
Je me demande pourquoi ce texte me. Parle tant💞💞💞