Texte – Plonger au cœur de nos peurs

Plonger au cœur de nos peurs, au cœur de nos flammes… les voir honnêtement, les identifier clairement, les accueillir ❤️🔥

Petites questions : Est-ce la liberté que d’être guéri d’une maladie mais avoir peur de la récidive ? Continuer à avoir une épée de Damoclès sur la tête ou peur de ce qui peut encore arriver par la suite ? Est-ce ainsi que l’on peut vivre « pleinement » ou est-ce seulement de la survie ?
La liberté n’est-elle pas davantage de ne plus avoir peur de la maladie, de la souffrance, de la perte ? De pouvoir l’accueillir, la laisser apparaître et disparaître en soi ?

Quand j’ai connu l’angoisse, jusqu’à son paroxysme, je voulais tout sauf VOIR. Il me semblait que plonger au cœur de cela le renforcerait et j’étais déjà tellement vulnérable. Je survivais. Beaucoup de choses me faisaient peur et j’avais du mal avec toute la souffrance du monde. J’en arrivais à me culpabiliser d’avancer, de marcher, de manger, de vivre tout simplement. En sommes j’avais peur de moi-même. Ni plus ni moins. La valeur de « l’aide », de « la délicatesse » était en excès et m’empêchait de m’aimer dans « le laisser être » et « l’indélicatesse ». J’étais enfermée dans mes propres conditionnements en lien avec l’image de soi. Aucune liberté d’être !
Vivre cela si intensément fut la libération de ces schémas. Une clé brûlante que je ne voulais pas toucher au départ mais dans une fatigue extrême, j’ai rendu les armes et j’ai plié… car oui j’avais beaucoup de force pour résister à cela, beaucoup de force pour tous ces excès. Et beaucoup de force pour résister à cette clé brûlante, jugée, dénigrée ; résister à ce qui me faisait peur. La seule souffrance était ici car il n’y a aucune peur dans l’instant présent. Et cela a été une grande découverte. La souffrance est dans la résistance à ce qui est.
Sur un certain plan, cette force était nécessaire de se vivre pour aller davantage dans l’introspection du « je » qui m’animait depuis toujours. Tout est juste et parfait.

Nous sommes plongés au cœur de nos peurs les plus profondes et existentielles en ce moment.
Ne pas détourner le regard et plonger au cœur de nos peurs est une clé puissante, certes brûlante… mais puissante.
Ne condamnons pas ces flammes mais permettons leur de nous montrer nos failles et nos peurs.
Cela nous montre quelque chose si nous regardons avec honnêteté en nous-même.
Cela nous montre nos excès, nos conditionnements, nos enfermements.
Nous percevons ces flammes encore comme des « virus » et des attaques, quelque chose qui ne devrait pas être. On lutte encore contre l’instant présent, contre nous-même en réalité !

Ne plus avoir à se confronter à certaines choses sur cette terre, c’est entretenir nos dépendances et nos peurs. Réaliser que je ne suis séparé de rien et que tout m’instruit sur moi-même à chaque instant permet une évolution honnête (et non une évolution du conditionnement lui-même !!)

Nos flammes actuelles, quelles qu’elles soient et où qu’elles soient nous montrent nos peurs existentielles. Les voir et les comprendre est la clé brûlante pour notre liberté. C’est un réel sacrifice de l’âme pour retrouver liberté et joie d’être. Ce mot « sacrifice » est galvaudé, le mot « offrande » l’est tout autant. Et pourtant nous ne pouvons accueillir sans rendre ; c’est comme une bouteille que l’on souhaiterait remplir et qui est déjà pleine !… Savoir se vider, s’abandonner, rendre (perdre même !), et tout cela sans jugement, est liberté.
Réaliser ce vide si plein est liberté.
Nous sommes ce vide, le reste n’est qu’impermanence, fluctuation de l’éternel accomplissement de ce vide (si plein…). Il est temps de se réveiller !

L’ancien se rend pour laisser place au nouveau, au renouveau. Peu importe la forme que cela prend, il n’est pas étranger à ce qui profondément se passe en soi. Ne détournons pas le regard et laissons-nous être « ensaignés ». Car oui on saigne en ce moment, je ne mets pas à distance la souffrance vécue, même si c’est à l’autre bout de la terre, elle se vit juste ici. Donc… juste ici vous pouvez vous laisser enseigner pour le bien de tous les êtres.

🙏😘

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Texte – Énergies et jeux de la vie

Énergies et jeux de la vie… avec un exemple : l’argent, mais vous pouvez remplacer argent par ce que vous souhaitez (confiance, sommeil….), le principe est le même.Le jeu de la vie est différent pour chacun. Nous vivons certes côte à côte, mais plusieurs mondes se côtoient et s’expérimentent.
2 individus peuvent faire la même action et ne pas avoir les mêmes « retours » de la vie, c’est fondamentalement le jeu lui-même qui est différent : c’est-à-dire le désir profond, le pourquoi de l’action, ce qui est antérieur, ce qui anime, l’aspiration profonde… peu importe les mots.Le jeu peut être plus « personnel », c’est un jeu de protection, de mise à distance et aussi un jeu de pouvoir, de désir, d’amasser et de se construire sous une belle image de soi ou sous une autre forme, plus matérielle. Ça sert un personnage, du moins l’idée d’un personnage séparé du reste. Cela s’expérimente dans les 2 polarités : j’ai/je n’ai pas, je fais/je ne fais pas etc… car sans l’un, l’autre n’est pas connu.
Le jeu peut être plus impersonnel, c’est une reliance car tout est Energie. C’est une fusion en soi. Un rapprochement, un plein vécu, et paradoxalement une défocalisation, une reconnaissance de notre vraie nature.L’argent est Énergie aussi.
Cela qui semble « jouer avec » devient le jeu lui-même de l’argent.
C’est l’esprit conditionné qui s’expérimente : Le conditionnement et l’objet matérialisé (ici l’argent) ne font qu’un. Ils sont l’accomplissement de la vibration.
C’est un jeu en soi « sans personne aux commandes » ou dit autrement : « le commandant/le possesseur » et « le commandé/le possédé » sont juste les 2 faces d’une même pièce.
Qui croit posséder l’argent est possédé par l’argent.L’argent peut être là. Ce n’est pas un problème.
S’il est un problème c’est que le conditionnement attaché à celui-ci, en est un aussi.
C’est une belle occasion de mise en lumière et de libération de cycle.J’entends parfois « je n’en vis pas » mais cela reste subjectif.
* Dans quel cas ci-dessus suis-je ? (personnel ou impersonnel) Quel est mon désir profond ? Avoir, faire ou être ? Qu’est-ce que j’alimente ?
* De plus, C’est quoi vivre ? Pour certains c’est un rôle, des acquisitions, pour d’autres c’est le ressenti de l’instant…. qu’est-ce que j’alimente là aussi ? Un rôle, une étiquette qui se rendra un jour ou l’autre ? Ou l’instant vivant dans sa complétude ?Manquer d’argent peut arriver aux plus riches. Tout comme se sentir seul en étant entouré ou être malheureux sans raison.
C’est un conditionnement de l’esprit. Ce n’est pas cohérent et réel.Le conditionnement ne meurt pas avec l’obtention du désir lui-même. Et il ne meurt pas non plus dans la fuite et le rejet de celui-ci.
Quoi que nous faisions pour le problème, nous entretenons le problème lui-même, nous l’alimentons car nous l’avons VALIDÉ , PRIS POUR RÉEL.C’est ce réel-là, cette croyance qui se joue et se manifeste. Nous en faisons l’expérience (loi d’attraction). C’est vibratoire et énergétique.
Cette croyance est au-delà du positif et du négatif : Croire en l’argent ou ne pas croire en l’argent, c’est faire vivre l’argent comme tel.
C’est comme croire en dieu ou ne pas croire en dieu c’est déjà faire vivre un dieu.
Ce ne sont que des croyances. Dans ces croyances, il y a des énergies sous-jacentes de « devoirs » : « cela doit être » ou « cela ne doit pas être » comme ceci ou comme cela, c’est l’histoire de la croyance.
Ça ne dissout pas la racine, ça l’alimente.
Toute histoire alimente, que ce soit dans un sens ou dans un autre.Or le vivant (le divin, la conscience…) est au-delà de cela, libre car cela peut être ou ne pas être.
Le vivant accueille le jeu dans toutes les polarités, inconditionnellement.
L’instant vivant ne tient pas lieu des désirs personnels (volonté personnelle) car il est en lien avec la vibration émise.
Lorsque la vibration émise est teintée, colorée, c’est alors une réalité subjective de l’instant, tel un prisme, porteuse de « devoirs » avec des mécanismes de défense (fuite ou combat).L’argent n’est pas seulement un outil, c’est comme tout ce qui est autour de nous, c’est très vivant en soi mais nous ne le voyons pas car nous sommes aveuglés par nos croyances à son sujet.Nous ne vivons pas, nous croyons posséder la vie, nous nous croyons l’auteur et le possesseur de tout cela. C’est une façon de vivre qui ne fera que se projeter et s’accomplir encore et encore si nous l’entretenons. Un jeu qui se perpétue tant qu’il ne devient pas un problème en soi. La souffrance est alors une porte de sortie de ce cycle répétitif.

Mon « extérieur » est en lien avec mon climat intérieur. Il en est le reflet. Déjà accompli.
Toute recherche l’alimente dans un sens ou dans un autre.
Investiguer cela qui croit, cela qui veut, qui cherche, qui a peur …. est une clé afin de sortir des patterns.
Dans cet épurement, et décoloration du regard, se trouvera « l’éternel ».
Nous n’en sommes pas séparés.
Seul le conditionnement et les croyances font vivre cette illusoire séparation.
Nous ne sommes pas séparés de l’argent, ou de toute autre forme. Rien n’est à rejeter. Tout est à transcender.

Il n’y a aucun problème dans l’instant présent, c’est juste l’interprétation de celui-ci qui est souffrante.
Et quand bien même il y a quelque chose que vous ne souhaitez plus, alléluia : changez-le à l’intérieur, vibrez différemment, même si cela semble incohérent au départ.
Ne choisissez plus la voie du confort, des « je sais », des vérités déjà établies. Laissez-vous ÊTRE INSPIRÉ plutôt que de conspirer en vous-même, de vous arranger de la situation, de vous battre contre la vie (qui au final n’est pas confortable comme voie !!).
Reprenez votre pouvoir, et allez voir, allez introspecter, voyez par vous-même, expérimentez d’autres vibrations.
🙏❤️😘

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Texte – Laisse entrer la lumière et vois

Nous vivons comme des enfants gâtés. Toujours plus. Acquisition acquisition acquisition…
Jusqu’au jour où c’est trop lourd à porter. Que ça se décharge ou se rend.
Nous vivons cela comme un échec, regardant la potentielle réussite de l’autre.
Un sentiment de l’enfant gâté par la vie encore et encore.
Car sous ces idées enfermantes et jugeantes, tous ces « sentis » sont des présents, des cadeaux inestimables qu’il nous est donné de vivre et qui nous enseignement sur nous-même.
Et une fois de plus, l’enfant gâté va ordonner et s’ordonner pour vivre telle chose et pas une autre. Matérialisant sans fin l’immatériel.
Or dans un monde matérialisé et objectivé, l’un ne se vit dans l’autre. Sinon tout cela ne serait pas vu, pas gouté dans son unicité.

L’enfant gâté, trop gâté d’ailleurs, finira par se rendre de lui-même.
Il jettera les armes à terre. Vulnérable. Authentique.
Dans cette chute, se vivra le glorieux retour dans les bras du père inconditionnel.
Un autre regard, multidimensionnel, le transcendera. Un regard qui englobe tout. Ce regard semble passer par lui, alors qu’il est partout. Absolument partout. En lui, par lui. En chaque brin d’herbe, chaque objet et par chaque brin d’herbe et chaque objet.

Laisse entrer la lumière et vois, mon âmi.
Laisser passer ce qui ne te traverse pas encore, sans jugement ou auto-évaluation. Et vois.

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Texte – L’illusion du produit fini

C’est si bon un amour entre 2 êtres, un espace-temps entre la naissance et la mort, un enfant, une maison, une peinture, une musique, un corps, un rôle, et même une idée !…
Le produit fini, réalité ou illusion ? Car il n’y a rien de tout cela qui n’est pas déjà en mouvement, se mourant petit à petit et si tant est qu’il y a désir de le conserver tel quel, il y a lutte.
Un produit ? Peut être… fini ? Jamais…

Que d’énergie dans ce monde du produit fini, allant de désillusion en désillusion. Et paradoxalement à la fois tant de gratitude dans l’expérience.
À quoi bon vivre puisqu’il faut mourir.
J’avais 8 ans et ce fut le démarrage d’une quête qui mena ce « je » a son auto-destruction, cette sensation mélancolique (sensation de séparation), à se désintégrer d’elle-même dans le silence de l’être.
L’angoisse laissant place à la joie d’être ou de ne pas être. Variation du même thème.

Quand l’angoisse fut au paroxysme de sa quête, c’est-à-dire prisonnière d’elle-même. Plus aucune échappatoire. Elle se révéla la clé brûlante qui était si difficile de toucher.
Une fois prise, elle enclencha tant de portes pour finir par se rendre, consumée sur elle-même. Emportant avec elle la survivance d’un propriétaire. Lui-même produit fini ! Que de gratitude alors pour l’angoisse elle-même. Non vue pour ce qu’elle était finalement… rien d’autre que pure énergie.

Que de recyclage dans cet espace. Rien à jeter. Rien à rejeter.
Juste voir ce qui est encore à jeter ou à rejeter qui éclaire inlassablement un produit « je » fini.

L’énergie se place sur ce à quoi l’attention se prête. L’attention…La tension, une simple apnée de l’instant vivant et mouvant. L’attention peut aussi se détendre en cela. Le regard se liquéfie laissant place à cela d’où apparaît chaque sens, chaque expérience, chaque forme.
L’abandon en soi est d’abord un abandon de résultat, d’attentes, puis un abandon dans ce goût profond du déjà accompli jusqu’à liquéfier toutes formes, laissant libre de création, laissant libre toute variation.

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Texte – Tout peut être là equànimement

Une colère peut être « moteur », générateur de quelque chose ou donner une force supplémentaire pour une situation délicate.

Un maux sur le corps, une maladie, pour faire ralentir, s’arrêter un instant.

Des pensées, un vacarme incessant, afin d’éclairer l’observateur en soi.

Etc etc.

Peu importe la forme. Elles peuvent toutes apparaître equànimement. Reste l’essentiel au-delà de la forme.

Si je cristallise la forme avec des « devoirs » et « vouloirs » sur ma vie, les conditionnements prennent alors le contrôle et je me m’auto-enferme dans une idée de ce que je devrais être ou ce qui ne devrait pas être.
La peur apparaît avec l’enfermement.
La souffrance physique et psychologique apparaissent… trouvant un bourreau dans la forme et créant une victime « ce que je devrais être », un personnage illusoire qui défie l’instant présent. En sommes, un auto-sabotage, un combat contre lui-même, dont il ne pourra sortir victorieux puisque le bourreau et la victime sont les 2 faces d’une même pièce.
Je suis pris dans les limbes de ma propre création.
J’ai peur de ma propre lumière, de ma propre force, de mon propre pouvoir.

À tout moment ces constructions peuvent se détruire. Par une ouverture, une prise de conscience ou même par un excès, une saturation de cela. Tout est possible.

N’accroche aucune forme. Ne te mets pas en tête quelque chose. Vis comme si tout pouvait être là equànimement.
Et si une forme se cristallise, observe simplement…
Qu’est-ce qui est touché en moi ?
Qu’est-ce qui fait que tout ne peut pas être là equànimement ?
Quelle est la part non nourrie et enfermée dans une demi-vérité, dans une condition, dans des règles, dans ses limites ? À quoi ressemble-t-elle ? Quels souvenirs et expériences cristallisés lui sont associés, qu’est-ce que je continue à faire vivre du passé ? Quelles idées et quelles sensations sont associées ?…

Observe-là, accorde-lui ta pleine attention.
Juste une main tendue, sans bouger, sans alimenter l’histoire. Juste la regarder pleinement, honnêtement.
Reste juste là avec elle, sans distraction, sans fuite, sans auto-évaluation, sans jugement, sans chercher à rectifier quoi que ce soit. Il n’y a pas de hasard.
Laisse-là s’exprimer, encore et encore, jusqu’à ce qu’elle se rende, dans le silence et la gratitude de l’être, inconditionnel.

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Texte – Souffrance et manque de courage

À tous ceux qui souffrent :
Non vous ne manquez de courage, au contraire vous êtes très courageux et capable de prendre en pleine face plein de grosses émotions et tensions.
Si ce « manque de courage » apparaît, sachez que c’est ici juste le corps de souffrance qui s’exprime. Son langage est : j’aurais dû, j’aurais pu.
Or est-ce que c’est vraiment vrai ??!
Bien sûr que non !
Il n’y a que ce qui est là qui est réel.
Le reste est illusion du mental. Un commentaire qui surgit ensuite. Ensuite seulement !

Nous ne pouvons faire autrement que ce qui arrive.
À nous donc de voir pourquoi nous ne nous accueillons pas dans ces situations ?
Car si la vie est inconditionnelle c’est que nous pouvons tout vivre.
Si elle est  » amour inconditionnel » c’est que nous pouvons tout vivre pleinement, et ce sans jugement ou honte 😊 sans mise à l’écart… un peu comme un « pourquoi pas ? »

Ne doutez pas que rien ne vous arrive que vous ne puissiez traverser.
Rien ne vous arrive que vous ne puissiez passer et transcender.
Rien n’est au hasard.

Cette force dans l’adversité est nécessaire pour plonger au cœur d’un retournement de conscience (un retour à la maison, un retour à sa vraie nature), et être honnête avec soi.
Rien n’est au hasard.

Merci d’être 🙏❤️

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Partout est ma maison, et tous ces gens que je rencontre mes frères et soeurs

Mon cousin est trisomique, il est entier, vrai et à fleur de peau.
Il vit les choses puissance 10 et quand on se laisse aller dans cette profondeur (si l’on veut bien dépasser le cap de certaines incompréhensions et « fausses » facilités) on peut se rendre encore plus loin en soi, dans des terres inconnues et insoupçonnées.

Pourquoi je parle de « fausses » facilités, car je me suis rendue compte un jour vers 10 ans, que j’avais poussé un peu loin le « contrôle » sur lui (c’était facile de l’accaparer, de « jouer » avec lui) et un jour sa réaction m’a fait très peur, j’ai eu peur de lui physiquement.
J’avais eu peur de lui pour la première fois ! Alors que je me sentais jusqu’alors si forte, (j’étais « l’aîné » des cousins) et si puissante face à lui.

Et cette peur fut le déclic à ma relation.
Dès lors je n’osais plus « jouer » avec lui, j’allais l’observer, le mettre au même niveau que moi et à ma grande surprise avoir un réel lien avec lui.
Quand je parle de lien je parle de relation, pas de souvenirs. La relation est au-delà de l’expérience, elle est dans cet abandon de soi-même pour aller rencontrer l’autre.
Et dans cette rencontre se vit la vraie rencontre avec soi-même, ça c’est la surprise de la surprise… le cercle vertueux, la fontaine de jouvence de notre merveilleuse vie.

Au fur et à mesure des moments passés, notamment chez ma grand-mère, cette relation me fit grandir, sur mes conditionnements, ma façon d’être envers le monde, envers moi-même , envers le vivant.
Mon cousin donne tellement sans s’en rendre compte.
Il est plein de gratitude pour l’attention qu’on lui donne. Et dans son authenticité il nous rend ce que l’on émet.

Je le vois cette semaine et je ne sais plus comment arrive dans la discussion, ce jour-là, des paroles en lien avec ma grand-mère. Je le vois d’un coup se « ternir » face à ses souvenirs, se recroqueviller en mettant ses mains dans sa tête. Il me dit « arrête tu me fais pleurer ».
J’étais à mille lieues de cela. En mon coeur, ma grand-mère est vivante et je n’accroche pas les souvenirs. Bien souvent ce sont eux qui nous rendent triste car nous sommes décentrés et plus en lien avec le vivant, nous sommes dans le « passé ». Ce sont juste des souvenirs. Et ce jour-là, j’allais lui rendre tout ce qu’il m’avait apporté depuis tant d’années.
Je lui dis « J’ai un secret pour toi, mamy elle est toujours là dans ton coeur. Le reste ce ne sont que des souvenirs. Si tu vas dans ton coeur, elle y sera». Il me dit « mais je ne sais pas faire » tout désemparé.
Je lui dis « c’est simple, place ton attention ici tout près (en le pointant du doigt) détends tes épaules ».
Et d’un seul coup je le vois souffler, comme s’il rendait tout à ce moment-là. Quand il ferma les yeux j’ai pu voir à quel point il était centré.
Il était nul part, à part ici tout près, en total abandon en lui-même.
Je suis restée scotchée de voir la vitesse à laquelle il se mit en méditation profonde.
Nous pensons toujours que la trisomie, (l’autisme et bien d’autres) sont des erreurs de la vie. Que nous pourrions changer cela. Mais la vie ne fait pas d’erreurs, elle est parfaite dans ce qu’elle nous offre sous toutes ces couleurs et ces formes. Puissions-nous ouvrir les yeux et voir cette richesse.

Je ne peux parler que de ce qu’il m’est donné de vivre. Je suis en cabinet avec toutes sortes de personnes. Et je remarque simplement que ceux que l’on considère à problèmes sont ceux qui « se mettent » en méditation profonde le plus rapidement possible. Ils se reconnectent d’autant plus vite à la terre, au vivant, ils sont plus connectés que nous. Ils sont spontanés et ressentent tout ce qui se passe autour. D’où le fait de les ramener à eux, sinon ils se sentent plus vite « perdus ».
Vous tous qui vous êtes tournés vers la spiritualité, vous savez qu’être perdus est nécessaire, sinon nous faisons l’expérience de nos croyances limitantes sans fin.
Se perdre c’est se rapprocher du divin en soi. C’est s’autoriser à sortir de certains cercles vicieux, à abandonner des mécanismes en soi.
Eux ils le sont au quotidien. Leur vulnérabilité nous ouvre un monde si riche d’amour, de force et de bienveillance.

Durant ce silence profond où s’en est allé l’histoire du passé, se goûta le vivant innommable.
Il ouvrit les yeux et se jeta dans mes bras.
Juste avant qu’il se love dans mes bras, j’ai vu dans ce bref instant, ses yeux pétillants, et son regard « non perdu ».
La « maison » c’est ici.
Ici nous sommes ! Tous ! Rien ne se perd ! Nous sommes tous ici dans ce cœur sacré.
Le reste n’est qu’errance et illusion de plusieurs mondes qui se chevauchent pour se goûter et s’expérimenter dans la dualité.
Si je reviens très près en moi je ne serai plus jamais perdu car en lien avec la vie qui m’anime.
Si je reviens très près ici, partout sera ma maison et tous ces gens que je rencontrerai mes frères et sœurs.

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Le jardin d’eden n’est pas si confortable

Apprendre avec le cœur, c’est retrouver la vérité en soi. Être le scientifique de sa vie, voir son fonctionnement, se confronter à ses peurs les plus profondes et ses questions les plus existentielles.
C’est revenir ici et maintenant dans l’expérience directe en abandonnant le doux chant des sirènes (rêveries et autres imaginations). C’est revenir dans sa banalité. Dans sa crudité. C’est s’ouvrir à tout. S’ouvrir à ses failles. S’ouvrir à ses ombres.
S’ouvrir et réaliser à quel point l’imagination et l’interprétation les ont galvaudées, les ont enfermées, les ont prises pour ce qu’elles ne sont pas.

Ouvrir son cœur, c’est être honnête envers soi, envers ce qui émerge, sans chercher à se dédouaner, à se changer, à se minimiser ou de se justifier.
Cela est. Dans sa beauté originelle, cela est. Pour celui qui ouvre son cœur, il verra fleurir son jardin d’eden = dedans. Là où la paix réside, là où la joie d’être réside, là où tout peut être ou ne pas être, sans contrainte et sans jugement.
Là où les 2 faces de la pièce se côtoient, comme un mariage parfait.
Là, bien avant tout vacarme, tout rôle, toute interprétation ou étiquette. Là où même le mot ne peut exprimer la vérité. Là où toute mise en contour éloigne un peu plus de la vérité.

Être avec le cœur, c’est faire de l’espace à la totalité et transcender la forme, quelle qu’elle soit, jusqu’au silence de l’être.

🙏❤️😘

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Prendre sa place

« Prendre sa place » est souvent perçu comme « faire partie » d’une famille, d’un groupe …

Prendre sa place est au-delà de tout groupe. C’est déjà là.
Juste être.

Être et vibrer ce qui émerge, ici et maintenant organiquement, spontanément.
Sans fuite. Sans rajout. Sans recherche d’autre chose que ce qui est déjà là. Sans contrainte. Sans but…
Juste l’éclat jaillissant de ces perles de lumière.

Merci à tous d’être 🙏
J’écris peu en ce moment car ça ne se présente pas. Et c’est tout autant riche d’enseignements en mon cœur.
Tant de connexions 💝❤️… réseaux sociaux ou pas 😊😉
Plein de bisous 😘

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